VIE POLITIQUE Lahoud: Priorité à l'élaboration d'une loi électorale

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a mis l’accent hier sur la nécessité de se dépêcher dans l’élaboration d’une nouvelle loi électorale juste qui constitue, selon lui, un outil de base pour la réalisation de la réforme politique. Les propos du chef de l’État ont été rapportés par les députés qu’il a reçus à Beiteddine. Selon M. Sami Khatib, président de la commission parlementaire de la Défense et de la Sécurité, le président Lahoud a souligné les efforts déployés par l’Exécutif pour réorganiser l’organigramme étatique, avant de se dire confiant dans la capacité du Liban à «récupérer son rôle fondamental dans la région, dans le cadre d’une nouvelle mentalité et d’une nouvelle méthodologie». Cité par ses visiteurs, le chef de l’État a aussi insisté sur la poursuite du projet de réforme. Il a exprimé son attachement aux libertés publiques. En ce qui concerne le dossier régional, le président Lahoud a réaffirmé les constantes de la politique libanaise, notamment la concomitance des volets libanais et syrien des pourparlers avec Israël. Le chef de l’État a notamment débattu avec M. Farès Boueiz, ancien ministre des Affaires étrangères, des perspectives d’une reprise des négociations de paix régionale. Au terme de l’entretien, M. Boueiz a affirmé que «le Liban est concerné aussi bien par la résolution 425 du Conseil de sécurité, stipulant un retrait israélien du Liban-Sud que par la 242, relative à un retrait israélien des territoires occupés». Selon M. Boueiz, c’est la 242 qui «permettra d’engager des négociations sur une série de questions qui ne sont pas prévues dans la 425 : le concept de la paix, de la sécurité et de l’eau, notamment en ce qui concerne le Hasbani et le Wazzani, le nouvel ordre économique régional et le dossier des réfugiés palestiniens». M. Boueiz a affirmé avoir soulevé avec le chef de l’État le problème de la distribution de l’eau à partir du barrage de Chabrouh dans le Kesrouan. Selon lui, l’eau de Beyrouth est assurée à 80 % à partir de ce barrage alors que les habitants du Kesrouan sont privés d’eau «ce qui est injuste».