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OOTBALL - Championnat de France de D1 Auxerre veut redresser la barre
le 28 juillet 1999 à 00h00
Après l’une des plus mauvaises saisons de son histoire, l’AJ Auxerre entame sa 20e saison consécutive parmi l’élite du football français avec l’intention de redresser la barre. A force d’avoir répété à chaque début de saison, malgré les titres et les succès, que son club visait toujours le maintien, Guy Roux a été pris au mot l’an passé et il a fallu un sursaut d’orgueil pour sauver l’AJA de la relégation lors de l’ultime journée face à Rennes. À l’heure des explications, l’entraîneur bourguignon avançait une «intersaison complètement ratée» et réclamait à ses dirigeants des garanties en matière de recrutement. Peu enclin à desserrer les cordons de la bourse, le président Jean-Claude Hamel a consenti un effort financier pour renforcer un groupe qui manquait de rigueur et de personnalité. Stéphane Guivarc’h, champion du monde en galère du côté de Newcastle et Glasgow, est revenu pour se relancer et retrouver le chemin des filets dans le club qui lui avait permis de faire partie de l’aventure du Mondial. Guy Roux compte sur son canonnier qui devrait «retaper à la porte du classement des meilleurs buteurs si l’équipe tourne bien». Le doyen Deux autres joueurs d’expérience chargés d’encadrer les jeunes ont pris le même chemin. Cyril Magnier, fidèle stoppeur de Lens, et Alexandre Comisetti, attaquant international suisse des Grasshoppers de Zurich qui souhaitait sortir d’un championnat trop discret. Le premier remplacera Oumar Dieng, prêté au promu sedanais faute d’avoir su trouver ses marques dans le système auxerrois, le second aura la lourde tâche de faire oublier Bernard Diomède. La vente de l’ailier bourguignon – pour l’Angleterre (Newcastle) ou l’Espagne (la Corogne) – devrait d’ailleurs permettre de recruter un dernier joueur, sans doute un milieu. Après avoir senti passer le vent du boulet de la D2, Guy Roux, dont l’autorité a été rarement autant contestée, espère une réaction de ses joueurs. La saison dernière, le club a perdu son humilité et son état d’esprit qui avaient toujours fait sa force face aux plus gros budgets du championnat. «Même si le foot français est à deux vitesses», déclare l’entraîneur, «nous allons essayer de bien finir notre vingtième année et revenir dans la première moitié du classement». Doyen de sa profession avec 713 matches en première division, piqué au vif par l’attitude et les résultats de ses troupes, Guy Roux aura du mal à accepter un nouvel écart de conduite. Nantes : continuer à apprendre «La saison dernière, j’ai découvert une équipe, mais elle n’est pas encore au «top», elle est perfectible et l’erreur serait d’exiger tout, tout de suite», prévient Raynald Denoueix, l’entraîneur du FC Nantes, qui a appris de Jean-Claude Suaudeau, son prédécesseur et maître, la patience. Son groupe, le technicien nantais le connaît bien puisque, cette saison, il sera quasiment identique à celui de l’an passé. Une première. En effet il n’y a pas eu le moindre départ de joueurs à l’intersaison, hormis le défenseur central Eric Decroix et le gardien remplaçant Eric Loussouarn, tous les deux en fin de contrat. Revers de la médaille, il n’y a pas eu la moindre arrivée non plus. Pour garder ses jeunes pousses en devenir, le président Kléber Bobin a dû casser sa tirelire. Pourtant, le renfort d’un attaquant de pointe n’aurait pas déplu à Raynald Denoueix. «Une hirondelle ne fait pas le printemps», répond en écho Kléber Bobin, non pour éluder la question mais parce qu’il doit aujourd’hui payer les erreurs de recrutement des saisons précédentes. Présidant aux destinées du club depuis un peu plus de six mois, Kléber Bobin se retrouve avec trois attaquants (Giallanza, N’Diaye, Andréani) qui n’entrent pas dans le style de jeu des Canaris. Ce qui explique qu’ils aient été prêtés la saison dernière. Retouches Tant que le transfert ou le prêt de ces trois joueurs ne sera pas réglé, Denoueix devra donc faire avec les moyens du bord, ce qui n’est pas forcément pour déplaire au formateur et au découvreur de talent qu’il est, et qui n’a pas hésité à lancer dans le grand bain de la D1 les Monterrubio, Carrière et autres Piocelle, avec le bonheur que l’on sait. Cette situation fait partie des habitudes de «la maison jaune». Mieux, c’est une des clefs de la réussite du FCNA. Voilà pourquoi on ira, cette fois encore, si le besoin s’en fait sentir, puiser dans le réservoir des jeunes. «La force de Nantes, c’est le groupe et non des individualités», rappelle Raynald Denoueix, «le but, mon objectif, c’est de gérer cette équipe, d’exploiter au mieux son potentiel». Voila qui explique certainement les petites retouches apportées à l’aube de cette saison, comme celle de faire monter d’un cran Antoine Sibierski, à qui est quasiment confié le poste d’avant-centre, ce qui oblige Frédéric Da Rocha à se positionner sur le flanc droit. Autre ajustement, celui qui consiste à associer à Nestor Fabbri, en défense centrale, Nicolas Savinaud, jusqu’alors milieu de terrain. La preuve que Nantes n’entend pas s’endormir sur ses lauriers, quoique Denoueix n’aime pas, comme Suaudeau naguère, faire de pronostics. «Une place en demi-finale de la Coupe de l’UEFA et un bon classement en championnat», tels sont en revanche les objectifs ambitieux fixés par le président Bobin qui précise : «J’ai les pieds sur terre, je ne suis pas mégalo, je crois tout simplement en cette équipe». Le public aussi, puisque le cap des 12 000 abonnés devrait être dépassé cette saison, c’est-à-dire 2 600 de mieux que la saison dernière. Monaco affiche sa volonté de faire le spectacle L’AS Monaco, avec ses deux nouvelles vedettes, l’Italien Marco Simone et l’Argentin Marcelo Gallardo, a affiché sa volonté d’aligner pour la nouvelle saison une grande équipe, forte et compétitive, pouvant développer un beau jeu et faire le spectacle. «La saison dernière, nous avons eu très peu de beau jeu et nous n’avons pas eu l’occasion de nous enthousiasmer», a regretté le président Jean-Louis Campora. «En faisant le nécessaire en mai, pour conserver Fabien Barthez qui voulait quitter Monaco, j’ai voulu donner le «la» à la construction d’une équipe d’une grande qualité et compétitive que la Principauté se doit d’avoir», a-t-il ajouté. La venue du milieu de terrain Gallardo et du buteur Simone, premier joueur italien à porter les couleurs monégasques, sont de nature à confirmer les ambitions du club de la Principauté, «pour qui c’est un devoir d’essayer de jouer les premiers rôles chaque année», a affirmé l’entraîneur Claude Puel. «Ces deux joueurs correspondent à l’empreinte que nous voulons donner», a assuré pour sa part M. Campora. D’autre part, les directives du président, qui a suivi le souhait de son entraîneur de voir réduire l’effectif «pro» à 25 joueurs, «pour mieux gérer», a entraîné un dégraissage. «Nous avons des jeunes de qualité pour l’avenir, mais certains sont encore tendres et il faut les encadrer par des joueurs d’expérience. Il nous fallait l’homme de la dernière passe qui nous a manqué la saison dernière après le départ de Benarbia, et le plus en attaque, pour compenser le départ d’Ikpeba», a expliqué le directeur général de l’ASM, Henri Biancheri. Défense cherche « pointure » Les départs du libero Franck Dumas pour Newcastle (Angleterre), de Djibril Diawara au Torino (Italie) et de Philippe Martin à Marseille ont toutefois «dégarni» le secteur défensif. La dernière préoccupation de Monaco avant la reprise du championnat résidera donc à renforcer ses arrières pour soutenir les jeunes Julien Rodriguez et Philippe Christanval, qui ont montré de réelles dispositions et une belle motivation, la saison passée. Dans l’attente de l’arrivée d’une «pointure» en défense, Monaco a misé une nouvelle fois sur la carte de la jeunesse et de l’avenir en faisant signer un contrat de cinq ans au jeune Chilien Pablo Contreras, âgé de 20 ans. La possibilité «d’un ou deux mouvements» dans l’effectif, «dans un sens comme dans l’autre», selon Jean-Louis Campora, laisse encore planer quelques incertitudes... L’avenir de Martin Djetou, après avoir été déclaré «partant» à la Juventus, semble toujours en suspens. «Il fait partie de l’effectif, et on compte sur lui. Nous avons fait le pari qu’il devait rester chez nous», a affirmé le président de l’ASM. «Il faut régler la situation de Djetou au plus vite car cela perturbe le travail du groupe. Nous sommes, pour l’heure, parés en attaque et au milieu, mais il va falloir trouver du renfort dans le secteur défensif», a confirmé l’entraîneur Claude Puel. Les bonnes recettes de la D1 Une augmentation de 8 400 abonnés à Lens, de 6 500 à Bordeaux, de 5 600 à Nantes. A Marseille, 40 500 cartes ont été vendues! Le championnat de France de première division de football, qui débute vendredi, fait recette, offrant aux clubs une trésorerie appréciée avant l’entame de la saison. Avec les nouveaux contrats de télévision récemment signés et revus à la hausse, jamais l’élite n’avait généré autant d’argent. La Coupe du monde 1998, l’accueil et le confort des stades, la qualité des équipes, le jeu proposé et des prix attractifs (ex : 400 francs un abonnement l’an) sont des facteurs à prendre en considération. Premier de ce classement : Lens. Autrefois sinistrée, la région et son club se restructurent. Malgré un taux de chômage de 19,5 %, Lens a explosé ses ventes d’abonnement. La saison dernière, ils étaient 19 600. Cette saison, ils seront près de 28 000 à Bollaert! La rénovation de l’enceinte typiquement britannique, son confort, l’amour des supporteurs, le recrutement, sont les principales explications à ce «boom» à nul autre pareil en France cette saison. Deuxième : les Girondins de Bordeaux. 6 500 abonnés en plus par rapport à la saison dernière. Le titre, l’arrivée d’un repreneur (M6-CLT), la Ligue des champions, la stabilité d’un effectif ont déchaîné les passions et les ambitions de Bordelais pourtant réputés froids. Marseille loin devant Lyon et son nouveau partenaire, Pathé, confirme les bonnes dispositions des supporteurs français dans leur ensemble, par rapport aux Européens. Une hausse de 6 200 abonnés ! Comme pour Bordeaux, l’effet Coupe d’Europe joue, tout comme l’accueil dans un superbe stade Gerland, dont la façade est classée monument historique, et le recrutement. Un recrutement de choix, avec les arrivées de Sonny Anderson, Tony Vairelles ou encore Pierre Laigle. Plus de deux cent millions de francs dépensés! Un record. Nantes talonne. Un stade coupé du vent, agréable, offrant une bonne visibilité, et surtout, comme aux Girondins, une stabilité de l’effectif, ils seront 15 000 abonnés contre un peu plus de 9 000 la saison dernière. Son augmentation est faible mais devant ce quatuor, Marseille domine. Avec 40 500 abonnés, le club olympien est de loin le plus gâté et le plus aimé par ses suiveurs amoureux de leur «ohème». Le Paris-SG est la divine surprise. Sans Coupe d’Europe et après une saison terne, coûteuse et catastrophique pour l’image du club, ils sont jusqu’à présent quelque 25 000 abonnés, 4 000 de plus. Plus de doute : le PSG a ses fidèles à l’image des grands clubs européens. Si Monaco est une lanterne rouge logique, avec seulement quelque 50 abonnements en plus par rapport à la précédente saison, si Bastia, Strasbourg et Auxerre n’arrivent pas à décoller, les promus sont gâtés. Plus d’argent grâce aux droits de télévision et grâce à des abonnements en hausse, comme à Saint-Etienne (1 485 en 1998-99, 5 000 cette saison), Sedan (891 contre 4 000) et Troyes (1 200 contre 5 500). Derrière l’Espagne, l’Italie, la France se positionne et vient coiffer l’Angleterre et l’Allemagne. Il y a encore moins de deux ans, tel n’était pas le cas...
Après l’une des plus mauvaises saisons de son histoire, l’AJ Auxerre entame sa 20e saison consécutive parmi l’élite du football français avec l’intention de redresser la barre. A force d’avoir répété à chaque début de saison, malgré les titres et les succès, que son club visait toujours le maintien, Guy Roux a été pris au mot l’an passé et il a fallu un sursaut...
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