La presse turque se réjouissait jeudi de la capture d’un haut responsable du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) annoncée la veille par Ankara, y voyant un nouveau coup porté à la rébellion kurde. «Un nouveau coup contre le PKK», titrait le quotidien de centre-gauche Cumhuriyet avec une photo de Cevat Soysal. Le quotidien libéral Radikal félicitait les services de renseignements turcs (MIT) pour l’opération, intervenue cinq mois après la capture du chef du PKK, Abdullah Öcalan. «La deuxième opération Apo» (diminutif d’Abdullah Öcalan), titrait le quotidien avec une photo de Soysal descendant masqué d’un petit avion, accompagné de deux agents également masqués. «Bingo pour la troisième fois», triomphait le quotidien à grand tirage Sabah, rappelant la capture d’Öcalan et celle de son ancien bras droit Semdin Sakik avec son frère Arif en 1998 dans le nord de l’Irak. Selon Sabah, Soysal a été arrêté en Moldavie il y a deux ou trois jours et était depuis interrogé. «Cevat Soysal déballe tout lors de l’interrogatoire et la police a arrêté des poseurs de bombe du PKK», affirme le quotidien. D’après le MIT, Soysal était responsable de l’organisation d’actes de violence dans les centres urbains en Turquie. «Apo l’a trahi», affirmait le quotidien à grand tirage Hurriyet. «Les services secrets turcs suivaient Soysal depuis longtemps après le témoignage d’Öcalan».