Berry et Hoss rappellent la position du Liban

Le président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, et le président du Conseil, Sélim Hoss, ont tous deux été les hôtes de la station de télévision orbitale égyptienne. Interviewés sur la position du Liban par rapport aux pourparlers de paix, les deux hommes se sont fait les avocats de la position traditionnelle du Liban sur la question. «Israël ne veut pas un Liban rétabli, mais souhaite qu’il aborde le troisième millénaire exténué», a déclaré M. Berry, qui a souligné que le Liban avec ses 18 communautés et sa tradition de tolérance, est l’antithèse de l’État israélien raciste et théocratique. Par ailleurs, M. Berry a répété que certains des atouts du Liban, pays de services, de banque, de tourisme ne peuvent qu’entrer en conflit avec le rôle qu’Israël cherche à s’attribuer dans la région. Pour sa part, M. Hoss a insisté sur le fait que «l’un des objectifs recherchés par Israël lors de la dernière agression en date contre le Liban était de dissocier les volets libanais et syrien des pourparlers». «D’expérience, nous pouvons mettre en garde contre toute négociation séparée avec Israël», a ajouté le chef du gouvernement, qui a déclaré que «le Liban a le sentiment qu’il aborde ces pourparlers en position de force, grâce à la résistance et à une unanimité interne». M. Hoss a conclu en invitant les Arabes à se solidariser avec le Liban et à faire pression sur les pays décideurs, afin qu’Israël soit amené à appliquer la résolution 425 de l’Onu.