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Actualités - ANALYSE

Le communiqué US sur Saïda continue à faire des remous Les Américains minimisent la portée de l'avertissement

Face aux récriminations suscitées à Beyrouth par le communiqué du département d’État invitant les ressortissants US à éviter la région de Saïda et les alentours des camps palestiniens, les Américains tentent de minimiser la portée de cet avertissement. Ainsi, des sources diplomatiques soutiennent qu’une telle circulaire est tout à fait routinière, que Washington en publie à tout bout de champ pour des contrées aussi bien européennes qu’africaines ou autres, chaque fois qu’un élément lui semble mériter un surcroît de précaution. Ces sources rappellent ainsi que le département d’État a fortement déconseillé à ses ressortissants de visiter Jérusalem, haut lieu touristique s’il en est, mais fréquemment exposé à des explosions. Et d’ajouter en substance que le communiqué ne ressemble en rien à un rétablissement de l’embargo frappant le Liban et n’interdit pas la visite de ce pays, «qui a connu une indéniable amélioration ces dernières années sur le plan de la sécurité intérieure». Les diplomates soulignent à ce propos que «l’ambassadeur lui-même n’hésite pas à circuler partout : il y a quelques jours, il était au Koura, hôte d’un déjeuner donné en son honneur par un homme d’affaires. Puis il s’était rendu au festival de Beiteddine. Il y a quelques mois, M. Satterfield a visité la Békaa et le Sud ainsi que d’autres régions, sans problème». Ces sources reconnaissent cependant que le communiqué du département d’État est dû aux incidents violents dont la région de Saïda est le théâtre ces derniers temps, l’origine de l’agitation semblant se situer dans les camps palestiniens. Une autre cause, plus directe, étant le tract menaçant diffusé par une organisation inconnue jusque-là, La base – Armée de libération sacrée – émirat du Liban qui appelle tout bonnement à l’assassinat de l’ambassadeur américain, qualifié d’agent sioniste. Bien entendu, le texte de ce placard incendiaire a été transmis au département d’État, qui a naturellement jugé alors de son devoir d’inviter les voyageurs US à se montrer prudents en évitant Saïda et les camps palestiniens. Les sources citées soulignent qu’en bonne logique, les endroits où un ambassadeur ne peut pas se rendre ne sont pas sécuritairement accessibles aux ressortissants de son pays. Aux autorités locales qui tentent de rassurer l’ambassade en relevant que les menaces adressées à M. Satterfield ne sont qu’un ballon d’essai d’intimidation, l’organisation La base… étant tout à fait fictive, les diplomates en question répondent que lorsqu’il s’agit de sécurité physique tout doit être pris au sérieux. Sous-entendu : dans un pays où les extrémistes libanais ou palestiniens violemment hostiles à l’Amérique ne manquent pas.
Face aux récriminations suscitées à Beyrouth par le communiqué du département d’État invitant les ressortissants US à éviter la région de Saïda et les alentours des camps palestiniens, les Américains tentent de minimiser la portée de cet avertissement. Ainsi, des sources diplomatiques soutiennent qu’une telle circulaire est tout à fait routinière, que Washington en...