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Actualités - REPORTAGES

DIPLOMATIE - Exposé de Farid Abboud à Washington "Le Liban n'est pas une zone de sécurité , c'est un pays"

Washington-Irène Mosalli «Plus Israël bombardera le Liban, moins il pourra garantir la paix et la sécurité de sa frontière. Et en vue de nous permettre de réemerger comme voisin sûr, Israël devra revoir son approche du Liban. Il existe déjà des signes indiquant que le nouveau Premier ministre israélien envisage une telle optique puisqu’il s’est engagé à se retirer complètement du Liban». C’est l’ambassadeur du Liban à Washington, M. Farid Abboud, qui s’exprimait ainsi, avant-hier, invité par le Middle East Insight à participer à une table ronde sur le sujet suivant : «Comment le Liban envisage aujourd’hui le processus de paix». Le diplomate a précisé en outre qu’il était temps de mettre fin à une situation qui pousse Israël à réclamer la sécurité et la prospérité à son seul profit et au détriment de ses voisins, et cela en occupant une partie du Liban. La paix et la sécurité, a-t-il dit, doivent être le lot aussi bien des résidents du Liban-Sud que de ceux du nord d’Israël. M. Abboud a mis l’accent sur le point suivant : «Le Liban n’est pas une zone de sécurité, il est un pays. Et les problèmes que nous avons à résoudre avec les Israéliens ne sauraient l’être par des procédés policiers, ils relèvent de contentieux politiques complexes, aux dimensions historiques, et aux conséquences très graves. Il est vrai que la sécurité doit être un élément important dans les négociations à venir, mais elle ne peut être considérée comme le sujet unique d’un agenda de travail. Un règlement stable et pratique avec le Liban doit s’accompagner d’autres facteurs de préoccupation mutuelle, tels que le statut futur des réfugiés palestiniens, les compensations aux civils qui ont été délibérément visés, le vol des propriétés dans la zone occupée, la gestion des ressources hydrauliques, la libération des prisonniers libanais...» «Un Liban viable et prospère est le seul partenaire pacifique et le seul voisin qu’Israël peut avoir. Cela devrait être le but de tout règlement du conflit», a encore dit l’ambassadeur du Liban. «Les négociations seront effectuées en collaboration étroite avec la Syrie, qui reste fidèle à ces mêmes principes», a conclu M. Abboud.
Washington-Irène Mosalli «Plus Israël bombardera le Liban, moins il pourra garantir la paix et la sécurité de sa frontière. Et en vue de nous permettre de réemerger comme voisin sûr, Israël devra revoir son approche du Liban. Il existe déjà des signes indiquant que le nouveau Premier ministre israélien envisage une telle optique puisqu’il s’est engagé à se retirer complètement...