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EXPOSITIONS L'art en mouvement chez Maraya

Pour la galerie Maraya, la peinture est un art en mouvement. Un mouvement qui suit, pendant tout le mois de juillet, l’itinéraire des bus rouges et blancs qui sillonnent la capitale. En effet, quatre peintres du «staff» de Maraya ont été associés à cette manifestation originale. Rim el-Joundi, Aziza Harb, Hossam Hatoum et Salah Saouli ont conçu chacun une peinture pour l’occasion. Côté pratique, chaque toile a été reproduite en vingt affiches. En tout donc, 80 tableaux ornent ainsi les pare-brises arrière des bus. Et pour attirer l’attention du plus grand nombre et rentabiliser ces espaces publicitaires mobilisés pendant trois semaines un concours est associé à cet affichage. À chaque affiche une question : «Qui a proclamé Beyrouth capitale culturelle arabe ?»; «En quelle année a-t-on fondé l’institut des Beaux-Arts ?»; «Quand le Musée national a-t-il rouvert ses portes ?»; et «Quelle couleur les Phéniciens ont-ils découvert ?» Un choix de réponses accompagne les questions. On peut jouer en tapant le 1416 à partir de n’importe quel cellulaire. Dans la cagnotte, une œuvre de chacun des quatre artistes. Le tirage au sort aura lieu fin juillet. Côté artistique, les quatre peintres choisis «appartiennent à la même génération et vivent tous à Beyrouth», indique Joumana Rizk, responsable de Maraya. Tous nés dans les années soixante explorent le monde pictural depuis une petite dizaine d’années. Pour cette exposition, chacun d’eux a conçu son tableau dans cet esprit, tout en gardant son style. Chez Rim el-Joundi, les masques et les visages sont logés dans des cases qui se croisent. C’est l’éternel chassé-croisé entre l’être et le paraître. Pour Hossam Hatoum, Beyrouth est une ville à double visage. D’un côté, une carte sillonnée de traits rouges et bleus, comme les nerfs d’un cœur mis à nu. De l’autre, une huile avec des arbres, ceux qu’on espère voir envahir les espaces de la capitale. Les yeux qu’imprime Salah Saouli sur le drapeau libanais sont un regard qui signifie la contemplation intérieure dans un monde extérieur tout en mouvements, en changements. Aziza Harb relève pour sa part des traces de Beyrouth. À sa manière abstraite, elle reproduit sur fond ocre les couleurs chamarrées des murs de la ville. Pour Maraya, les artistes participent ainsi à la reconstruction de la capitale. Par ailleurs, les originaux des toiles et leurs études seront exposés à la galerie jusqu’au 23 juillet. De plus, une vidéo enregistrant les réactions du public à l’affichage sera projetée à Maraya du 19 au 23 juillet.
Pour la galerie Maraya, la peinture est un art en mouvement. Un mouvement qui suit, pendant tout le mois de juillet, l’itinéraire des bus rouges et blancs qui sillonnent la capitale. En effet, quatre peintres du «staff» de Maraya ont été associés à cette manifestation originale. Rim el-Joundi, Aziza Harb, Hossam Hatoum et Salah Saouli ont conçu chacun une peinture pour...