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Actualités - REPORTAGES

DÉVELOPPEMENT - Tournée de Pino Arlacchi à Baalbeck hier Quatre millions de dollars du Pnucid pour lutter contre la drogue

«Nous ne marcherons pas avec les menaces». C’est ce qu’a répondu M. Pino Arlacchi, secrétaire général adjoint des Nations unies et directeur exécutif du programme des Nations unies pour la lutte contre la criminalité et la drogue (Pnucid), aux députés et aux représentants municipaux de Baalbeck-Hermel, qui mettaient en garde contre une éventuelle recrudescence de la culture des drogues illicites. Arrivé vendredi soir au Liban dans le cadre d’une tournée régionale, M. Arlacchi s’est rendu hier à Baalbeck où il s’est réuni avec les responsables locaux. Rencontre au cours de laquelle les besoins de la région, le manque d’aides susceptibles de remplacer les cultures illicites et le développement ont été discutés. M. Arlacchi était accompagné dans sa tournée d’une délégation de diplomates, notamment, MM. Yves de San, représentant permanent du Pnud au Liban, Guiseppe Cassini, ambassadeur d’Italie, Ronald Mollinger, ambassadeur des Pays-Bas, et Seiichi Ogawa, conseiller auprès de l’ambassade du Japon. Le secrétaire général adjoint des Nations unies a été accueilli au siège du Programme des Nations unies pour le développement rural par M. Mohammed Nasser Ferjani, responsable du Programme dans la région du Baalbeck-Hermel. Le ministre de la Défense, M. Ghazi Zeayter, originaire du Hermel, l’ancien ministre de l’Agriculture et actuel député M. Chawki Fakhoury, les députés MM. Ismaël Sukkarié, Marwan Farès, Ibrahim Bayan, Hussein Hajj Hassan, Ammar Moussaoui, le caïmacan de Baalbeck, Omar Yassin, étaient également présents. M. Ferjani a exposé les projets du Pnud à Baalbeck-Hermel. Les parlementaires ont ensuite fait part des besoins de la région ainsi que des attentes de la population. M. Arlacchi a écouté les propos de tout le monde avant de répondre à chacun. M. Fakhoury a évoqué la conférence de Paris, au cours de laquelle l’ancien ministre de l’Agriculture avait estimé les besoins du Liban, pour remplacer les cultures de substitution à 300 millions de dollars. «Nous n’avons cependant reçu que 10 millions», a-t-il dit. L’ambassadeur d’Italie, M. Cassini, lui a répondu que «la conférence de Paris avait pour but de faire entendre la voix du Liban aux pays donateurs et non de les engager dans une collecte de fonds». Les députés présents ont tous relevé l’insuffisance de l’aide étrangère, la communauté internationale n’ayant pas honoré ses engagements. M. Arlacchi a pour sa part souligné que «c’est la première fois que je me rends au Liban et je n’ai jamais fait des promesses que je n’ai pas tenues». Et d’ajouter qu’il honorera prochainement un engagement s’élevant à quatre millions de dollars. Cette somme, qui sera versée par le Pnucid, sera utilisée pour renforcer la lutte contre les stupéfiants. «C’est un nouveau don qui ne fait pas partie des fonds déjà engagés depuis cinq ans à Baalbeck-Hermel dans le cadre du développement rural», a-t-il déclaré à L’Orient-Le Jour. Prenant la parole, M. Marwan Farès a évoqué la pauvreté des habitants de la région tout en soulignant que «la culture de la drogue a recommencé à Baalbeck-Hermel, elle n’est pas cependant de large envergure». Les propos du député seront confirmés par un représentant de la municipalité de Baalbeck qui tout en condamnant les cultures illicites, a indiqué que «malgré notre bonne volonté, le besoin et la faim nous pousseront à commettre l’irréparable, en volant et en replantant de la drogue». Le secrétaire général adjoint des Nations unies a souligné que «ce n’est pas avec les menaces que le Liban bénéficiera de fonds supplémentaires».
«Nous ne marcherons pas avec les menaces». C’est ce qu’a répondu M. Pino Arlacchi, secrétaire général adjoint des Nations unies et directeur exécutif du programme des Nations unies pour la lutte contre la criminalité et la drogue (Pnucid), aux députés et aux représentants municipaux de Baalbeck-Hermel, qui mettaient en garde contre une éventuelle recrudescence de la...