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Actualités - CHRONOLOGIE

PARTIS POLITIQUES - Scrutin serré demain Deux candidats briguent la vice-présidence des Kataëb

Après avoir élu un nouveau chef du parti en mars dernier, le collège électoral du parti Kataëb se réunit, demain dimanche, pour élire le premier vice-président. Les 140 délégués devront choisir entre deux membres du bureau politique, MM. Rachad Salamé et Ibrahim Richa, dans un scrutin – tout semble l’indiquer – qui sera très serré. À quelques nuances près, le paysage politique du collège électoral n’a pas énormément été modifié depuis le 21 mars dernier, date à la quelle M. Mounir Hajj a été élu à la tête du parti, battant de 7 voix son concurrent, Me Antoine Chader. Et contrairement à la surprise de la précédente élection qui a vu le retrait de la course de Me Karim Pakradouni, 72 heures avant le jour du scrutin, les deux candidats, seuls en lice depuis le lancement de l’actuelle campagne, iront jusqu’au bout de leur course dans ce que les observateurs sont convenus d’appeler «le deuxième acte de l’élection d’avril dernier». En effet, le collège électoral, qui est resté majoritairement le même, en ce sens qu’il n’a été augmenté que d’une dizaine de voix pour atteindre les 140 membres, connaît la même fracture que lors de la précédente élection : MM. Salamé et Richa livrent une bataille par procuration, le premier étant appuyé par le chef du parti M. Mounir Hajj, et le second appartenant à l’équipe de M. Karim Pakradouni, ancien concurrent de l’actuel chef du parti, que des raisons, qu’il n’a pas révélées, ont «contraint» à abandonner la course en avril dernier. Mais qu’en est-il des atouts personnels de chacun des deux candidats ? Ramené aux affaires politiques par l’ancien chef du parti Georges Saadé en 1993, M. Salamé compte essentiellement sur les nostalgiques de la ligne traditionnelle du parti, qui sont toujours assez nombreux et sur les amitiés qu’il a pu tisser lorsqu’il a été délégué du parti au bureau exécutif de la Ligue maronite. M. Salamé est notamment soutenu par le bloc électoral du Metn, où l’actuel chef du régional Georges Kassis préside un groupe de douze électeurs, se transformant ainsi en un des grands électeurs les plus influents. Cet éloignement des affaires, une partie de la base le reproche à M. Salamé, au point de l’accuser même de «ne plus pouvoir refléter les profondes sensibilités qui se sont forgées au parti tout au long des années de guerre». M. Ibrahim Richa, professeur d’histoire à l’Université libanaise, a acquis une importante expérience politique tout au long des douze années qu’il a passées aux côtés de M. Georges Saadé : il a été de toutes les tractations que l’ancien chef du parti avait menées avec les FL (dissoutes), et il a été aussi de tous les contacts entrepris avec les différentes instances étatiques, expérience qui fait de lui un interlocuteur connu des responsables. Mais le talon d’Achille de M. Richa réside dans le fait que certains lui font assumer, à tort ou à raison, la responsabilité «d’une partie des erreurs qu’ils reprochent à Georges Saadé dont celle surtout d’avoir fait du parti une chasse gardée». Reste la grande inconnue : des interférences étrangères interviendront-elles, en dernière minute, pour changer la donne comme cela s’est passé en avril dernier ? C’est le scrutin de demain dimanche qui apportera la réponse.
Après avoir élu un nouveau chef du parti en mars dernier, le collège électoral du parti Kataëb se réunit, demain dimanche, pour élire le premier vice-président. Les 140 délégués devront choisir entre deux membres du bureau politique, MM. Rachad Salamé et Ibrahim Richa, dans un scrutin – tout semble l’indiquer – qui sera très serré. À quelques nuances près, le paysage...