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Actualités - CHRONOLOGIE

Saïdi a rendu public hier le texte de son exposé Un budget " ambitieux mais réaliste " pour 1999

Le ministre des Finances par intérim, M. Nasser Saïdi, a distribué hier le texte de l’exposé qu’il a fait mardi au Parlement pour expliquer aux membres de la commission parlementaire des Finances et du Budget les éléments qui ont été pris en compte lors de l’élaboration du projet de budget 1999. M. Saïdi a résumé comme suit l’objectif escompté à travers le projet de loi de finances : «Parvenir à une gestion économique et financière moderne, susceptible de favoriser une croissance économique qui se répercuterait positivement sur le niveau de vie des Libanais. Parvenir aussi à une gestion financière rigoureuse dans le but de rationaliser les dépenses, de dynamiser la perception des impôts, d’établir un plan pour la réduction de la dette publique et de préserver les réalisations enregistrées au niveau de la stabilité monétaire». Selon lui, le budget prévu pour 1999 est «ambitieux mais réaliste». Le ministre a insisté particulièrement sur la réforme qui sera explicitée davantage dans «le programme de redressement étalé sur cinq ans». Ce programme est fondé sur quatre principes fondamentaux, a-t-il expliqué : «La modernisation et la révision du système fiscal qui prévoit l’instauration de la TVA et l’adoption du système de l’impôt unifié ; la restructuration du secteur public en vue de réduire les dépenses tout en développant l’administration ; la participation du secteur privé à des projets d’infrastructure déterminés et la privatisation de certains services publics pour résorber la dette publique ; la restructuration et l’amélioration de la gestion de cette dette en créant au ministère des Finances une unité qui s’occupera de la gestion de cette dette». Après ce préambule, M. Saïdi a mis l’accent sur les principaux obstacles financiers et économiques à un assainissement des finances publiques pour expliquer aux parlementaires les raisons pour lesquelles le gouvernement ne pouvait pas établir un meilleur projet. «Le déficit budgétaire représentait en 1998 47 % par rapport aux dépenses de l’État et 15, 7 % par rapport au PIB alors que la dette publique – qui représentait en 1993 49 % du PIB – a constitué en 1998 113 % du PIB (27, 985 milliards de livres) et 118 % si nous prenons en considération les sommes que l’État était censé payer cette année et qui se chiffrent à 1130 milliards de livres». Les 1 130 milliards sont répartis comme suit : 235 milliards de livres pour les expropriations, 292 milliards aux hôpitaux et 603 milliards aux entrepreneurs. En établissant le projet de budget, a noté M. Saïdi, le gouvernement a dû tenir compte des nouvelles dépenses héritées de l’ancien régime, dont principalement l’accroissement du service de la dette publique qui se chiffre à 700 milliards de livres et la nouvelle échelle des salaires dans le secteur public (500 milliards de livres). Concernant l’état de l’économie nationale, M. Saïdi a fait état d’un ralentissement «sensible et continu de la croissance depuis 1996». Ce ralentissement de la croissance s’est accompagné d’une augmentation du chômage et d’un accroissement des coûts de la production, a-t-il ajouté. Une stratégie de règlement En dépit de ces contraintes, le gouvernement a réussi à établir une stratégie en vertu de laquelle le déficit budgétaire sera réduit, en un premier temps, de 6 %, a indiqué le ministre, expliquant que le déficit prévu est de 3 370 milliards de livres, soit 40, 31 % des dépenses, contre 47 % en 1998. M. Saïdi a reconnu que les dépenses de cette année (8 360 milliards de livres) excèdent celles «effectives»de l’an dernier (8 351 milliards de livres), tout en expliquant qu’il ne pouvait en être autrement étant donné les dépenses supplémentaires héritées, sans compter le fait que le gouvernement n’a pas inclus dans le projet de budget la part des taxes perçues au profit des municipalités : 400 milliards de livres pour 1999, contre 280 milliards de livres en 1998. Pour résoudre le problème que pose la dette de 1130 milliards de livres, le gouvernement se propose d’émettre des bons du Trésor spéciaux qui seront escomptés auprès des banques commerciales et qui seront négociables sur le marché secondaire, ce qui favorisera une injection de liquidités sur le marché et une dynamisation de l’activité économique, a-t-il poursuivi avant d’exposer dans le détail les dépenses prévues pour 1999 et les décisions adoptées «dans le cadre d’une réforme progressive du système fiscal».
Le ministre des Finances par intérim, M. Nasser Saïdi, a distribué hier le texte de l’exposé qu’il a fait mardi au Parlement pour expliquer aux membres de la commission parlementaire des Finances et du Budget les éléments qui ont été pris en compte lors de l’élaboration du projet de budget 1999. M. Saïdi a résumé comme suit l’objectif escompté à travers le projet de loi de...