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Actualités - REPORTAGES

La revue hebdomadaire des marchés Beyrouth : faible activité dans la stabilité

L’activité s’est sensiblement rétrécie cette semaine sur le marché des changes de Beyrouth, se concentrant essentiellement sur la demande du dollar à des fins commerciales et à des quantités rarement supérieures au potentiel de l’offre privée en cette monnaie. Cela d’autant que le maintien par la Banque du Liban (BDL) de ses deux taux d’intervention à l’achat et à la vente entre 1 503,00 et 1 514,00 LL a largement stimulé l’offre du billet vert au haut de cette fourchette et contribué à le faire clôturer régulièrement de lundi à vendredi au taux moyen indicatif de 1 508,00 LL, comme depuis la mi-décembre. Cela étant, les établissements de crédit ont été amenés à négocier le dollar pendant toute cette période au point supérieur d’intervention de la BDL, entre 1 513,75 et 1 514,25 LL, avec un point d’ancrage à 1 514,00 LL, dans un marché calme et souvent équilibré de lui-même, ont indiqué les cambistes. Selon ces mêmes milieux, les volumes d’affaires quotidiens se sont contractés, ne dépassant pas sur la semaine quelque 35 millions de dollars, dont la moitié aurait été échangée par les banques de la place à l’achat et à la vente à 1 514,00 LL et l’autre moitié cédée par la BDL à ce même taux. Nouvelles sueurs froides pour l’euro À l’étranger, l’euro a de nouveau flanché face au dollar cette semaine sur les marchés des changes internationaux sous le poids des inquiétudes liées à la crise des Balkans et des mauvaises perspectives économiques des pays de l’Union européenne telles que relevées par le Fonds monétaire international (FMI). Le dollar a profité aussi de la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales du groupe des Sept (pays occidentaux les plus industrialisés) après demain, à Washington, en marge de l’assemblée générale du FMI, qui pourrait se prononcer contre une hausse excessive du yen qui entraverait la croissance économique au Japon. La livre sterling a été soutenue face aux principales devises à la fin d’une semaine particulièrement riche en chiffres qui ont semblé confirmer le redémarrage de l’économie britannique et indiquer la fin prochaine du cycle d’assouplissement monétaire par la Banque d’Angleterre. Mais c’est encore l’euro qui a retenu, malgré lui, l’attention des cambistes ces derniers jours. La monnaie unique européenne a en effet poursuivi sa glissade pour battre un nouveau record de faiblesse à 1,0564 dollar, la veille, le plus bas niveau depuis son lancement le 1er janvier dernier. Elle s’est écroulée après la déclaration de la Maison-Blanche, jeudi matin, affirmant que le président américain Bill Clinton et le Premier ministre britannique Tony Blair avaient approuvé la décision de l’Otan de mettre à jour ses plans sur un éventuel déploiement de troupes au sol au Kosovo. La devise européenne s’est ensuite progressivement ressaisie, les investisseurs s’accrochant à l’espoir d’un accord de Belgrade à une présence militaire internationale au Kosovo. Mais les cambistes ne se font pas d’illusions. Si la crise des Balkans se prolonge, l’euro retombera inévitablement vers 1,05 dollar et peut-être même en dessous. Le scénario d’une parité totale d’un euro pour un dollar reste toutefois encore improbable même s’il n’est pas à exclure. Outre le Kosovo, l’euro a été déprimé par des prévisions particulièrement pessimistes du FMI et de la Banque centrale européenne (BCE) sur les performances de la zone euro et par des déclarations peu encourageantes de Wim Duisenberg, le président de la BCE. Selon le FMI, le ralentissement de la croissance de la zone euro pourrait «ne pas être transitoire» et d’après la BCE le redressement de l’activité dans cette zone pourrait se produire plus tard que prévu. Quant au yen, il a été partagé entre des rumeurs selon lesquelles le groupe des Sept se mettra d’accord après-demain sur un taux de change de la devise nippone autour de 120 yens pour un dollar et des informations affirmant que le Premier ministre japonais, Keizo Obuchi, élabore un nouveau plan gouvernemental de relance de l’économie nippone. Eu égard donc à toutes ces considérations et compte tenu de la décision de l’Otan d’imposer un embargo pétrolier contre la Yougoslavie et d’étudier la possibilité d’un blocus maritime pour le faire respecter, le dollar s’est négocié à New York, hier, sur un ton soutenu en comparaison avec sa clôture de la fin de la semaine dernière, et ce comme suit : – 1,0609 pour un euro contre 1,0702, vendredi dernier. – 1,6145 pour un sterling contre 1,6140. – 1,8435 DM contre 1,8275. – 6,1830 FF contre 6,1275. – 1,5110 FS contre 1,4960. – 1 825,20 lires contre 1 808,30. – 119,50 yens contre 117,85. Bourse de Beyrouth : nouvel affaiblissement de la cote Sur les marchés des valeurs mobilières, la Bourse de Beyrouth s’est davantage ressentie cette semaine de la nouvelle baisse des actions de la banque Byblos et de Rymco dans une proportion plus grande que la hausse des actions des Ciments libanais, dans un marché autrement stable sur le restant de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a reperdu cette semaine 0,39 % à 78,23 points contre 78,54 points à la fin de la semaine dernière, de même que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires qui a cédé 0,22 % à 189,37 points contre 189,78 points pendant la même période. Pour ce qui est de l’activité de la cote, elle s’est légèrement développée cette semaine pour totaliser 308 439 actions d’une valeur globale de 2 140 354 dollars contre 218 654 actions d’une valeur globale de 1 557 835 dollars la semaine précédente. Semaine euphorique à Wall Street Quant à Wall Street, elle a été dopée cette semaine par la publication de résultats dépassant toutes les prévisions par les grandes sociétés américaines au premier trimestre 1999, la faisant rebondir à des sommets historiques jamais connus. Ce mouvement ascensionnel, qui a été soutenu aussi par les pronostics encourageants du FMI au sujet des perspectives de croissance de l’économie américaine, cette année, n’a guère été entamé par l’apparition à la veille du week-end d’un certain courant de prises de bénéfices sur les sociétés qui avaient largement bénéficié de la forte reprise de la cote américaine. En effet, l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles, dans le sillage du Nasdaq, a effectué un bond spectaculaire le portant à un plus haut historique de 10 736,92 points, avant d’afficher hier en préclôture 10 725,88 points, en hausse de 2,21 % par rapport aux 10 493,89 points à la clôture de la semaine dernière. Les Bourses européennes réduisent leurs gains de la semaine Par ailleurs, les Bourses européennes se sont affichées presque toutes en légère baisse à la fin de cette semaine sous le poids des ventes bénéficiaires sur les valeurs liées aux télécommunications, aux banques et à la haute technologie qui restaient les vedettes de toutes les grandes places sur fond de nouvelles rumeurs de fusion et de projets d’alliance largement anticipées. Le CAC 40 à Paris a perdu 0,89 % à 4 262,43 points contre 4 300,91 points à la fin de la semaine dernière, le Dax de Francfort a réduit ses gains de la semaine à 0,87 % à 5 187,89 points contre 5 143,02 points ainsi que le FTSE de Londres qui est parvenu à conserver un léger gain de 0,11 % à 6 428,00 points contre 6 420,60 points pendant la même période. «Il n’y a pas d’euphorie sur les marchés européens, pourquoi devrait-il d’ailleurs y en avoir ?. Aujourd’hui, on verra la consolidation des légers acquis cette semaine», a expliqué un trader. Deutsche Telekom reculait de 0,20 euro à 35,30 après un plus haut, alors que Telecom Italia gagnait 0,1180 euro à 9,9200. Les opérateurs nourrissent toujours des doutes à l’égard des chances de succès de l’opération. À Londres, Cable & Wireless s’adjugeait 3,68 % à la faveur de rumeurs de marché prêtant à France Télécom l’intention de se rapprocher du groupe britannique. Après la rupture avec Deutsche Telekom, qui le laisse isolé sur la scène internationale, l’opérateur français doit trouver des solutions de rechange, soulignent les analystes financiers, qui évoquent, outre Cable & Wireless, des groupes comme l’espagnol Telefonica ou l’allemand Mobilcom. France Télécom enregistrait une hausse de 0,81 %, Telefonica prenait 0,41 % et Mobilcom gagnait 7,00 euros à 193,50. Les valeurs cycliques, après un mouvement haussier déclenché par une vague d’optimisme concernant une amélioration prochaine de la situation économique en Europe, reculaient sous le coup de prises de bénéfices. «Les cycliques doivent consolider après un violent mouvement haussier, qui s’est arrêté net pour l’instant», a noté le même trader. «Il faut également prendre en compte la guerre au Kosovo, dont l’impact n’est pas quantifiable, mais qui, de toute évidence, freine les enthousiasmes». Tokyo : probablement en hausse la semaine prochaine La Bourse de Tokyo devrait monter davantage la semaine prochaine grâce aux gains continus de Wall Street et à l’espoir grandissant que le gouvernement japonais décide une autre série de réformes économiques, selon les courtiers.
L’activité s’est sensiblement rétrécie cette semaine sur le marché des changes de Beyrouth, se concentrant essentiellement sur la demande du dollar à des fins commerciales et à des quantités rarement supérieures au potentiel de l’offre privée en cette monnaie. Cela d’autant que le maintien par la Banque du Liban (BDL) de ses deux taux d’intervention à l’achat et à la vente...