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Actualités - CHRONOLOGIE

Tennis - Monte-Carlo Jérôme Golmard, dernier français en lice dans la principauté(photos)

Jérôme Golmard a parfaitement étrenné jeudi ses galons de numéro un du tennis français en surclassant son compatriote Arnaud Di Pasquale 6-1 6-4 au tournoi de Monte-Carlo. Le Dijonnais, qui effectue la plus belle saison de sa carrière, n’a pas manqué l’occasion en or que lui avait réservée le sort dans ce prestigieux tournoi sur terre battue pour se hisser dans un quart de finale haletant contre Carlos Moya. Le 25e joueur mondial – pour l’heure – n’avait plus joué depuis lundi, où il s’était défait sans mal de l’Italien Davide Sanguinetti, ne lui abandonnant que trois jeux. Propulsé en huitième de finale grâce à l’abandon de Boris Becker à la suite du décès de son père, Golmard risquait également de retrouver à ce stade l’Américain Andre Agassi. Mais le kid de Las Vegas a également dû renoncer en raison d’une épaule douloureuse, laissant le champ libre à Di Pasquale, une proie facile pour son compatriote. Golmard, bien plus frais que l’ancien champion du monde juniors, ne lui a pas laissé beaucoup de répit. Dans le premier set, tout était dit en une demi-heure, et dans le deuxième, Di Pasquale frôlait la correction avant de recoller à 4-4, histoire de faire durer le plaisir. Mais Golmard abrégeait les débats d’un nouveau break dans l’ultime jeu, sans doute pour économiser quelques forces avant son choc du prochain tour face à un Carlos Moya requinqué. Dernier Français en lice après l’élimination de Sébastien Grosjean, sorti avec les honneurs par Mark Philippoussis, Golmard subira là un vrai test de sa valeur actuelle sur terre battue. Moya, tenant du titre et dernier vainqueur à Roland-Garros, a en effet fait forte impression face à Karim Alami, revenant de 1-4 dans la première manche pour l’emporter 6-4 6-1, enchaînant pas moins de huit jeux consécutifs. Di Pasquale, lui, aura bien fait honneur à l’invitation des organisateurs, passant deux tours dont un aux dépens d’Alberto Berasategui alors qu’il n’avait gagné qu’un seul match cette saison. Grosjean, déçu mais prometteur Sébastien Grosjean était partagé jeudi entre la déception et le soulagement après sa défaite en trois sets (4-6 7-6 6-2) face à l’Australien Mark Philippoussis en 8e de finale. Déçu, le Marseillais, auréolé de sa récente finale à Key Biscayne, pouvait l’être puisqu’il est passé très près d’une nouvelle victoire de prestige face au dernier finaliste de l’US Open. «C’est très décevant, parce que j’ai eu beaucoup d’occasions. Même dans le tie-break, je mène 4-2 et fais un revers un peu boisé...», déplore le Français, qui avait bénéficié d’une wild card pour jouer en principauté. «J’ai un peu craqué mentalement. Lui s’est mis à frapper plus fort, à jouer mieux», ajoute-t-il. Passé à trois points du match, Grosjean peut en effet nourrir de sérieux regrets tant il a dominé les deux premières manches de cette partie. Imprimant un rythme effréné, jouant sur la tendance de son adversaire à faire de grosses fautes par excès de risques, il se détachait inexorablement lorsque, petit à petit, Philippoussis, s’appuyant essentiellement sur son service canon, refaisait surface en fin de deuxième manche. «Je ne savais pas où j’étais dans les deux premières manches. Honnêtement, il aurait dû gagner. Je n’ai d’ailleurs pas vraiment compris ce qui s’est passé», a concédé l’Australien. Sauvé in extremis dans le jeu décisif, Philippoussis, tête de série numéro 5 du tournoi, a ensuite su exploiter à merveille la baisse de régime du Français pour conclure rapidement dans la manche ultime. Mais Grosjean peut être heureux de son parcours monégasque. Tout droit rentré de sa belle campagne américaine pour jouer les doublures en Coupe Davis à Nîmes, il s’est quand même offert deux victoires sur la terre battue de la principauté, dont une sur le numéro un allemand Tommy Haas. Il a en outre confirmé face à Philippoussis, 8e mondial, que son jeu très physique, tout en rythme et en pressing, passait bien sur tous les terrains. La hiérarchie a dans l’ensemble repris ses droits jeudi sous un soleil radieux, Marcelo Rios et Gustavo Kuerten rappelant opportunément qu’ils restent deux des plus beaux joueurs sur la surface. Le Chilien, vainqueur du tournoi voilà deux ans, a surmonté une légère faiblesse en début de deuxième set pour se défaire du Marocain Hicham Arazi 6-3 6-3. Il affrontera Philippoussis en quarts de finale. Le Brésilien a pour sa part dominé son compatriote Fernando Meligeni 6-2 7-6 et retrouvera au tour suivant l’Américain Vincent Spadea. Gare aux Espagnols : même s’ils sont un peu moins dominateurs cette saison que les précédentes sur la surface lente, ils peuvent compter à coup sûr sur deux hommes en forme, Felix Mantilla, récent vainqueur à Barcelone, et Albert Costa, vainqueur à Estoril, qui ont passé sans encombre le stade des 8e de finale. Ils s’affronteront en quart. Déclarations Marcelo Rios (Chi, vainqueur du Marocain Hicham Arazi): «J’ai fait quelques bons jeux, puis mon niveau a baissé, et c’est revenu ensuite. À chaque match je joue de mieux en mieux. Je suis de plus en plus en confiance. Arazi a bien joué. Il a joué un bon tennis. Pour le battre, il faut vraiment bien jouer. Je suis à 70 % en ce moment. Je dois améliorer mon service, mon coup droit et mieux me déplacer sur le court». Sébastien Grosjean (Fra, battu par l’Australien Mark Philippousis/N.5): «Ça s’est joué à pas grand-chose. Dans le dernier set, j’ai moins bien servi et lui a mieux joué. Je n’étais pas fatigué, j’ai craqué moralement en fin de compte. Je me suis déconcentré sur 2 ou 3 jeux et c’était difficile de revenir ensuite. Je n’étais pas loin de gagner et c’est un peu dommage de passer à côté d’un quart de finale si près. Mon coup droit, que je ne lâche pas, m’a fait perdre le match, notamment dans le tie-break». Carlos Moya (Esp, vainqueur du Marocain Karim Alami): «Il m’a fallu du temps pour m’échauffer, car hier (mercredi), j’ai fini très tard. Mais après, cela a été. J’ai toujours ce genre de problème, où je laisse tomber quelques jeux et puis je me reprends. Golmard m’a battu deux fois, à Cincinnatti et à Dubaï, mais sur la terre battue, les choses devraient changer. Il a beaucoup progressé récemment et ce sera un joueur difficile à battre. C’est le fait qu’il soit gaucher, avec un bon service et un excellent revers, alors que j’ai l’habitude de jouer sur le revers de mes adversaires. J’essaierai de jouer mon jeu et je changerai si ça ne marche pas». Jérôme Golmard (victorieux d’Arnaud Di Pasquale): «J’étais content de finir. J’ai mené 6-2, 2-0, puis je me suis emmêlé les pinceaux. J’ai forcé mes coups et j’ai commencé à douter. Je voyais que je l’embêtais moins. Il a voulu raccourcir les échanges car je jouais profond et ça le gênait. Le fait d’être numéro un français et de jouer contre un autre Français m’importe peu et je n’avais pas de pression particulière». Arnaud Di Pasquale (battu par Jérôme Golmard): «Il a une bonne cadence, il ne recule jamais. Il m’a impressionné au premier set car il tient vraiment bien sa ligne. Au début, je ne trouvais pas de solutions, je ne trouvais pas d’angles. Mais à la fin, c’était bien serré. Quand j’ai raté une balle de quatre partout, je m’en suis voulu, ça aurait pu tout relancer. J’aurai bien voulu faire un troisième set, parce qu’il souffrait quand il y avait de longs échanges. Je me suis bien battu et j’ai l’impression que je n’étais pas loin». Échos... Nouveau look : le Brésilien Gustavo Kuerten n’a plus besoin de bandeau pour tenir sa chevelure qui lui tombait auparavant sur les épaules. Il s’est présenté à Monaco avec une coupe BCBG. «Je suis rentré chez moi deux jours et comme je ne savais pas quoi faire, je me suis fait couper les cheveux. Je pense que je deviens plus sérieux. Mais contrairement à Samson, je n’ai pas perdu ma force...», a plaisanté la tête de série N.13. 193, le chiffre du jour : 193, c’est la différence au classement ATP entre le Russe Evgueni Kafelnikov, 3e joueur mondial, et le Croate Ivan Ljubicic, qui pointe à la 196e place ATP. Ce qui ne l’a pas empêché de «sortir» en 38 minutes, 6-1, 6-2, la tête de série N.2 du tournoi. Né en Bosnie il y a 20 ans, Ljubicic s’est réfugié en Croatie en 1992 au début de la guerre qui frappa son pays, puis en Italie. Il s’entraîne depuis deux ans à Monaco avec l’Italien Riccardo Piatti, et a du passé par les qualifications pour rentrer dans le tableau final. À trois semaines du record : après l’élimination du Russe EvgueniKafelnikov au premier tour, Sampras, numéro un mondial et absent à Monaco en raison d’une lombalgie aigüe, est assuré de conserver la tête du classement ATP. Ce sera la 267e semaine où il est premier mondial et il ne lui manque plus que trois semaines pour égaler le record de 270 semaines détenu par Ivan Lendl. Les résultats (4e journée) Voici les résultats de la 4e journée du tournoi de tennis de Monte-Carlo, comptant pour le circuit ATP et doté de 2,45 millions de dollars, disputée jeudi : Simple messieurs (8e finale) : Gustavo Kuerten (Bré/N.13) bat Fernando Meligeni (Bré) 6-2, 7-6 (7/2) Vincent Spadea (USA) bat Francisco Clavet (Esp) 6-3, 2-6, 6-3 Marcelo Rios (Chi/N.9) bat Hicham Arazi (Mar) 6-3, 6-3 Albert Costa (Esp/N.10) bat Jiri Novak (Tch) 4-6, 6-2, 6-4 Mark Philippoussis (Aus/N.5) bat Sébastien Grosjean (Fra) 4-6, 7-6 (7/5), 6-2 Felix Mantilla (Esp/N.15) bat Ivan Ljubicic (Cro) 6-2, 6-2 Carlos Moya (Esp/N.1) bat Karim Alami (Mar) 6-4, 6-1 Jérôme Golmard (Fra) bat Arnaud Di Pasquale (Fra) 6-1, 6-4.
Jérôme Golmard a parfaitement étrenné jeudi ses galons de numéro un du tennis français en surclassant son compatriote Arnaud Di Pasquale 6-1 6-4 au tournoi de Monte-Carlo. Le Dijonnais, qui effectue la plus belle saison de sa carrière, n’a pas manqué l’occasion en or que lui avait réservée le sort dans ce prestigieux tournoi sur terre battue pour se hisser dans un quart de finale...