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Arts Sergio Telles : son excellence fait de la peinture (photos)
Par ZAKHOUR Lina, le 22 avril 1999 à 00h00
L’ambassadeur du Brésil au Liban Sergio Telles est aussi peintre. Ce soir, à la librairie Antoine, il signe un livre regroupant un bouquet de ses œuvres, haut en couleur. «Cette année, j’ai célébré mes 52 ans de peinture au musée de l’art moderne de Rio», raconte Sergio Telles. Il fait l’apprentissage de cet art, à l’âge de 9 ans, au zoo de Rio, dans un atelier en plein air. Un court passage à l’école des beaux-arts, puis il intègre le lycée militaire, avant de faire des études de droit. «Je n’ai jamais voulu être dépendant de l’art . Plutôt qu’un moyen de vivre, c’est un jardin secret que je cultive patiemment au cours des ans», avoue t-il. Sur le point d’embrasser une carrière diplomatique, il précise dans son curriculum vitae qu’il est peintre depuis vingt ans. De ses voyages aux quatre coins du globe, il puisera une inspiration qui se renouvelle au gré des paysages . Les ateliers du voyageur se multiplient au rythme des demeures qui l’accueillent. Dans ses bagages, chevalet et pinceaux côtoient valise diplomatique. Indépendance D’ailleurs, il note un parallélisme entre les deux carrières : «De même que le talent de l’artiste doit être reconnu, le diplomate doit prouver qu’il est une valeur sûre pour le gouvernement». Et d’enchaîner, «la bureaucratie se méfie de la différence». Elle tolère les artistes. Mais, si l’on s’obstine, on arrive à organiser son emploi du temps de façon à se ménager des échappatoires. Sergio Telles est curieux de tout. Dans tous les pays où il fait escale, il visite les musées et rencontre des peintres. Sa peinture se caractérise par une indépendance absolue vis-à-vis des tendances qui fragmentent l’art du XXe siècle. Il refuse de s’emprisonner dans une classification. Aucun mouvement ne l’englobe complètement, ni ne l’explique totalement, au grand dam des critiques qui aiment coller des étiquettes . Il peint surtout des huiles. Du figuratif et de l’abstrait. Des scènes de rues, sa principale source d’inspiration. «Le chevalet est l’instrument d’appréhension du monde qui nous entoure», explique Sergio Telles. Le Brésil, la Malaisie, le Japon, le Portugal, la Tunisie, l’Indonésie et la France. Monsieur l’ambassadeur va au hasard de ses rencontres, au-devant des sujets et des gens. Il reproduit un univers en couleur qui ne traduit pas nécessairement une gaieté intérieure. La lumière de la Méditerranée promet d’être une plaque tournante dans sa peinture. Le clair-obscur du souk de Saïda l’a conquis. Peut-être verra t-on dans son prochain livre le Liban en peinture. «C’est ma façon de rendre hommage aux pays que je visite», conclut Sergio Telles.
L’ambassadeur du Brésil au Liban Sergio Telles est aussi peintre. Ce soir, à la librairie Antoine, il signe un livre regroupant un bouquet de ses œuvres, haut en couleur. «Cette année, j’ai célébré mes 52 ans de peinture au musée de l’art moderne de Rio», raconte Sergio Telles. Il fait l’apprentissage de cet art, à l’âge de 9 ans, au zoo de Rio, dans un atelier en plein...
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