Syndicat - Pas de démission officielle d'Abou Rizk La CGTL maintient la manifestation de demain

La démission – encore officieuse – du président de la CGTL, M. Elias Abou Rizk, n’a pas remis en cause la manifestation qui doit avoir lieu demain mercredi, à 16 heures, dans le secteur de Barbir, à l’appel de la centrale syndicale. Dans un communiqué conjoint publié hier à ce propos, la CGTL et le comité de coordination syndicale (qui regroupe un large éventail de mouvements syndicaux et d’associations civiles) ont confirmé l’organisation de cette marche pacifique en signe de protestation contre la décision du gouvernement d’augmenter le prix de l’essence et d’imposer de nouvelles taxes sur certains produits. Le président de la centrale syndicale a indiqué hier soir à L’Orient-Le Jour qu’il avait reçu en début de soirée à son domicile les responsables du comité de coordination pour leur exposer les raisons de sa démission, soulignant que les circonstances qui ont provoqué son départ ne devraient en aucune façon influer sur le mouvement revendicatif enclenché par la centrale syndicale. Cette question sera évoquée au cours de la conférence de presse qui aura lieu aujourd’hui, à 13h 30, au siège de la CGTL. C’est pour protester contre ce qu’il a qualifié d’«ingérences de la part des responsables officiels dans les affaires intérieures du mouvement syndical» que M. Abou Rizk a annoncé, dimanche, son intention de démissionner. Selon lui, les récentes immixtions du pouvoir ont eu pour effet de diviser une nouvelle fois les rangs syndicaux et d’ébranler sérieusement l’unité et l’autonomie de décision de la CGTL. L’une des premières manifestations de ces ingérences renouvelées aurait été l’éviction, vendredi dernier, de M. Abou Rizk de la présidence du conseil d’administration de la CNSS.