Appui du BCCN à Sfeir et Audeh

Dans son traditionnel communiqué hebdomadaire, le Bureau central de coordination nationale (BCCN aouniste) a déclaré appuyer les thèses défendues par le patriarche maronite le cardinal Mgr Nasrallah Sfeir le métropolite de la capitale Mgr Élias Audeh lors de leurs homélies à l’occasion de Pâques et dans lesquelles ils reflètent parfaitement «l’aspiration profonde du peuple libanais à la souveraineté, la dignité et la vie libre et honorable». Le BCCN condamne, par ailleurs, l’attitude du gouvernement, docile devant «les conseils fraternels» et intraitable face «aux revendications des jeunes pour la liberté d’expression». Les aounistes rappellent en outre que les différentes crises, politiques ou économiques, que le Liban connaît depuis quelques années ont une même cause : «l’absence de souveraineté». «Le jour où l’État a accepté de se désister de son rôle de régulateur de la vie politique, nous avons eu droit à la guerre, celle des autres sur notre terre, et les Libanais en ont été les seules victimes. Une fois que le canon s’est arrêté de tonner, et sous prétexte de reconstruction, le Liban a eu droit à la plus grande opération de gabégie et de dilapidation des deniers publics, avec comme premières victimes, les simples citoyens. C’est le même scénario qui se répète sous l’actuel gouvernement». «On ne peut mettre un terme à cette série noire que le jour où le Liban retrouvera sa souveraineté, avec comme conséquence directe l’organisation d’élections libres dont sera issu un gouvernement qui devra répondre de ses actes devant une Chambre capable de demander des comptes car le mandat de ceux qui y siègeront ne sera entaché d’aucune irrégularité», conclut le communiqué.