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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Budget - Les proches de Berry qualifient de raisonnable la taxe sur l'essence Réactions positives des milieux politiques

Certes il est encore tôt pour se prononcer définitivement sur l’accueil que les divers milieux parlementaires, politiques et économiques réserveront au projet de budget du cabinet Hoss. On note toutefois nombre de réactions positives, la plus importante étant sans aucun doute celle du président de l’Assemblée nationale Nabih Berry. Par la bouche de l’un de ses proches, le député Ahmed Soueid, celui-ci estime que l’augmentation de la taxe sur l’essence reste dans les limites du raisonnable. On peut déjà donc déduire que le Parlement approuvera sans trop de difficultés le projet de budget du gouvernement. Dans une déclaration à la presse, M. Soueid a précisé dans ce cadre : «La décision de majorer le prix de l’essence implique un consentement tacite du président Berry. Celui-ci avait d’ailleurs fixé un plafond d’augmentation (1000 à 1500 LL) que le Conseil des ministres a relativement respecté», a-t-il dit. La seule voix discordante concernant cette mesure reste celle du président de la CGTL, relève le député. Mais, selon lui, si M. Berry appuie généralement la centrale syndicale, «cela ne signifie pas qu’il doit être d’accord avec elle sur toutes les questions». M. Soueid a ainsi invité la Confédération à se contenter d’insister auprès du gouvernement pour que celui-ci exerce un strict contrôle des prix en vue d’éviter toute flambée à ce niveau. D’autres parlementaires ont d’ores et déjà apporté leur soutien au projet de budget que le député Mansour el-Bone a ainsi qualifié d’«équitable». Et pour cause, a indiqué hier M. Bone à l’issue d’un entretien avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir : «Les classes populaires ne seront pas affectées» par les nouvelles mesures fiscales. Réaction positive également du député Élie Skaff qui a notamment souhaité que les Libanais conjuguent leurs efforts à ceux du gouvernement en vue de sortir le pays de la crise. Les instances économiques Au niveau de l’Exécutif, le ministre de l’Information Anouar el-Khalil a invité la CGTL à «comprendre la situation qui a contraint le gouvernement à imposer des mesures fiscales sans lesquelles on ne peut espérer renflouer le Trésor». Lors d’une visite au siège de l’Ordre des journalistes, M. Khalil a souligné une fois de plus la nécessité de trouver une solution radicale aux deux principaux problèmes de l’État : la dette publique, qui correspond à plus de 120 % du PIB, et le déficit budgétaire qui, lui, dépasse les 17,5 % du PIB. Les milieux économiques du pays semblent être également déterminés à se solidariser avec la politique budgétaire du gouvernement. Dans un communiqué de presse, le chef du syndicat des supermarchés Chawki Abou Khalil a ainsi affirmé qu’il fallait donner sa chance au nouveau régime. Il a en outre annoncé que les propriétaires des grandes surfaces tiendraient une réunion mardi prochain pour examiner les possibilités de réduire les prix de certains produits de consommation, les propriétaires des supermarchés étant sensibles à la crise socio-économique qui sévit dans le pays, précise M. Abou Khalil. Il faut toutefois ajouter un bémol à ces réactions positives : l’Association des industriels ne semble pas très satisfaite du projet de budget élaboré par le Cabinet Hoss. Des sources de l’association citées par l’agence Al Markazia ont estimé hier que les industriels avaient été floués par les autorités dans la mesure où celles-ci n’ont pas tenu compte de leurs revendications. À titre d’exemple, les sources susmentionnées estiment insuffisante la baisse de 2 % des taxes sur les matières premières. Qui plus est, la production de toutes les entreprises n’a pas été prise en compte par le gouvernement. Si celui-ci a protégé l’industrie textile en taxant l’importation du prêt-à-porter, rien n’a été décidé en faveur des fabricants de chaussures… Toutes ces doléances seront mises au clair mardi prochain à l’issue d’une réunion de l’Association des industriels. L’ancien président de l’Association des banques François Bassil est satisfait quant à lui du projet gouvernemental. Il a estimé hier qu’un tel budget permettrait de relancer l’activité économique dans le pays dans la mesure où le Cabinet a notamment augmenté ses investissements dans les secteurs productifs.
Certes il est encore tôt pour se prononcer définitivement sur l’accueil que les divers milieux parlementaires, politiques et économiques réserveront au projet de budget du cabinet Hoss. On note toutefois nombre de réactions positives, la plus importante étant sans aucun doute celle du président de l’Assemblée nationale Nabih Berry. Par la bouche de l’un de ses proches, le député...