Nouvelle taxation : rien qui commande un mouvement de protestation, estime le PNL

Le Parti national libéral s’est étonné de ce que le régime, violemment pris à partie la semaine dernière par M. Walid Joumblatt, a choisi de faire parler ses «sources» pour répondre au député du Chouf. Il a par ailleurs estimé que c’est le facteur de la «confiance» qui encourage essentiellement les investissements dans le pays. Dans un communiqué publié hier, le PNL a souligné qu’il a «déjà mis en garde le pouvoir contre le recours à des procédés antidémocratiques pour traiter avec les Libanais, et notamment avec les opposants parmi eux». Il a insisté sur le fait que l’engagement des autorités à adopter le principe de la transparence doit s’exprimer dans la pratique et non seulement par des paroles. «On ne peut pas accepter la réponse publiée dans l’Ani (aux propos incendiaires de M. Joumblatt) d’autant que son origine est demeurée inconnue et que les insinuations et les menaces qu’elle recèle en font une épée de Damoclès brandie contre quiconque oserait exprimer un point de vie en contradiction avec les orientations officielles», a ajouté le PNL. Il a en revanche réservé un accueil plutôt favorable au nouveau train de taxes décidé en Conseil des ministres. «Nous n’avons pas constaté parmi les décisions du gouvernement une mesure inattendue ou commandant un mouvement de protestation». Mais pour le parti de M. Dory Chamoun, une série de conditions doivent être réunies afin d’encourager les investissements au Liban et de dynamiser l’économie. Le PNL a cité les facilités administratives et légales, la qualité de l’infrastructure, l’existence d’une main-d’œuvre compétente et spécialisée. Il a toutefois particulièrement mis l’accent sur l’importance de la confiance pour drainer les investissements, soulignant la nécessité que l’État multiplie les efforts auprès des instances internationales en vue d’un règlement au Liban-Sud. Ce règlement, a indiqué le communiqué, «doit tenir compte des constantes nationales et de l’intérêt du peuple libanais».