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Actualités - ANALYSE

Des retombées clairement négatives

Qui profite de ce qui se passe sur la scène libanaise ? Pourquoi n’y met-on pas un terme, alors qu’il est clair que les développements se répercutent négativement sur tous les secteurs ? C’est ce genre de questions que l’on entend aujourd’hui dans tous les cercles politiques, opposants et loyalistes confondus. Mais évidemment chaque camp accuse l’autre d’être la cause de la tension ambiante dont se plaint tout le pays. Sans porter de jugement sur le partage de responsabilités, on peut constater que le climat politique actuel est le produit des initiatives prises au titre de la réforme, de l’épuration, de la lutte contre la corruption et de la récupération des fonds évaporés. Il y a donc une bataille en cours et cela, on ne le sait que trop, aggrave considérablement le marasme socio-économique, en incitant capitaux et investisseurs étrangers ou autochtones à décamper. Pour que leurs titulaires ne risquent pas les ennuis, judiciaires ou autres, qui ont accablé ici certains de leurs pairs. C’est que les progrès technologiques, l’avènement de la communication télévisée par satellite font qu’à l’étranger, on est très informé non seulement du déroulement des faits au Liban, mais aussi du climat empoisonné qui y règne. Au dehors, selon de nombreux témoignages concordants, on retient surtout que les nouvelles autorités ont tendance à multiplier les maladresses. Le cas de Robert Moawad, auquel les responsables ont dû présenter des excuses, y a fait grand bruit. Et l’exemple de cet homme d’affaires qui, ulcéré, a gommé des investissements libanais de plusieurs dizaines de millions de dollars risque d’être suivi par beaucoup. De plus, selon les mêmes témoins, les médias audiovisuels qui émettent par satellite à destination de l’étranger «ont nettement tendance à ne présenter que le côté négatif des choses, à noircir le tableau et à critiquer le pouvoir. Souvent les commentaires outrepassent les lignes rouges et traitent de sujets trop sensibles touchant aux dissensions confessionnelles». Malveillance manifeste Un peu à ce propos, un député s’indigne que «certains juristes dans leur analyse télévisée aient pu laisser entendre que l’on avait inculpé une personne déterminée simplement pour faire équilibre sur un plan confessionnel et ne pas paraître accabler des gens relevant d’une seule communauté. Le plus étonnant est que de telles insinuations, gravement outrageantes pour notre justice, n’ont pas été relevées par les autorités, qui n’ont procédé à aucune riposte, à aucune mise au point». Ce même parlementaire reproche aux médias satellites de porter atteinte à l’image du pays au dehors par leurs attaques partiales. Et il rappelle que lorsqu’il était lui-même au pouvoir, M. Hariri avait pour sa part interdit la diffusion d’informations télévisées par satellite. Justement, sous le prétexte qu’il ne fallait pas altérer l’image du pays à l’étranger et pour que les médias n’attaquent pas le pouvoir sur les ondes mondiales. Ce député oublie cependant que les interdits du précédent pouvoir avaient été levés sous la pression de la Place de l’Étoile elle-même, comme de l’opinion. Le loyaliste reprend en exprimant la crainte que «l’opposition dans sa malveillance manifeste ne réussisse trop bien. C’est-à-dire qu’on n’en vienne à être persuadé à l’étranger que le Liban est ingouvernable, car ses ressortissants ne savent qu’une chose, se quereller. Et ne manquent pas de le faire même quand le pays est en pleine crise économique».
Qui profite de ce qui se passe sur la scène libanaise ? Pourquoi n’y met-on pas un terme, alors qu’il est clair que les développements se répercutent négativement sur tous les secteurs ? C’est ce genre de questions que l’on entend aujourd’hui dans tous les cercles politiques, opposants et loyalistes confondus. Mais évidemment chaque camp accuse l’autre d’être la cause de la...