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Actualités - REPORTAGES

Education - Conflit entre les propriétaires et les gérants Congé forcé pour les écoliers de l'American Lebanese School

Cent cinquante écoliers se trouvent depuis une semaine confinés chez eux, leur collège, à Ras Beyrouth, la LAS (Lebanese American School), ayant été fermé, sur décision du Conseil des ministres, à la suite d’une recommandation faite par le ministre de l’Éducation M. Mohammed Youssef Beydoun. Affolé, le comité des parents a soulevé l’affaire devant le ministre, qui refuse toujours de revenir sur sa décision. Outre les répercussions graves qu’une telle décision pourrait avoir sur l’avenir immédiat des élèves, la décision de M. Beydoun reste injustifiable aux yeux des parents et de l’une des parties en litige, à savoir les gérants de l’école. Quoi qu’il en soit, l’affaire n’est pas des plus simples. Au départ, un couple aurait obtenu auprès des propriétaires fonciers, il y a près de 2 ans, un contrat pour gérer l’école. Le contrat stipulait que les propriétaires du terrain et du bâtiment obtiendraient 30 % des bénéfices réalisés par l’école. Or, la première année scolaire s’était soldée par des pertes, d’où la détermination des propriétaires, au nombre de quatre, de suspendre les effets de ce contrat. Sollicité par les propriétaires, dont l’un est son frère et l’autre son fils, Sayed Hussein Fadlallah émet «un avis» sur la question, dans lequel il estime «qu’une injustice avait été commise envers les propriétaires du bien-fonds». Cet «avis» n’a aucune force de loi, selon M. Anouar Alameddine, directeur et gérant du collège, qui affirme par ailleurs que le ministre Beydoun aurait pris en considération cet avis, d’où l’aspect «arbitraire de cette décision». Mais le problème ne s’arrête pas là, car M. Alameddine n’a toujours pas obtenu une licence d’exploitation. Jusque-là, il avait «fonctionné» un an avec une autorisation provisoire, qui n’a pas été renouvelée par le ministère concerné. Or, dit M. Alameddine, «le ministre de l’Éducation n’avait pas le droit de nous refuser la licence, toutes les conditions requises ayant été remplies». Hier, le comité des parents a rendu visite au ministre Beydoun dans l’espoir d’obtenir un délai pour que les écoliers puissent au moins achever leur année scolaire. Devant le refus catégorique du ministre qui aurait affirmé qu’en aucun cas l’école ne sera rouverte, les parents ont alors décidé de s’en remettre au président de la République. M. Beydoun aurait toutefois proposé, comme solution, le transfert des 150 écoliers dans un autre établissement de la région prêt à les accueillir. Une suggestion que les parents continuent de refuser pour la simple raison, que la LAS avait adopté un programme spécial, destiné aux enfants ayant entamé leur scolarité dans des écoles européennes et américaines, explique un membre du comité parental. «Cela sans parler de l’impact psychologique qu’un changement d’école – survenu en milieu d’année – pourrait avoir sur ces enfants, qui n’ont pas encore eu le temps de s’adapter à leur environnement scolaire», nous confie une mère. En attendant, les rumeurs font état d’une proposition de vente du bien-fonds en question, ce qui aurait incité les quatre propriétaires à vouloir récupérer leur terrain. À l’obstination du ministre, viennent s’ajouter la fureur du directeur de l’école qui vient d’intenter un procès contre les propriétaires et l’affolement des parents qui ne veulent rien entendre aux multiples enjeux financiers en présence ni aux solutions improvisées. Bref, une affaire qui n’est pas près de se terminer.
Cent cinquante écoliers se trouvent depuis une semaine confinés chez eux, leur collège, à Ras Beyrouth, la LAS (Lebanese American School), ayant été fermé, sur décision du Conseil des ministres, à la suite d’une recommandation faite par le ministre de l’Éducation M. Mohammed Youssef Beydoun. Affolé, le comité des parents a soulevé l’affaire devant le ministre, qui refuse...