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Actualités - INTERVIEWS

Barak : un accord avec le Liban devra garantir le sort des hommes de l'ALS

Le Premier ministre israélien Ehud Barak a affirmé que tout accord avec le Liban devra «garantir la sûreté et la sécurité» des hommes de l’Armée du Liban-Sud, dans une interview au périodique de cette milice, al-Haqiqa, à paraître aujourd’hui. Selon le texte de l’interview, publié en arabe et diffusé mercredi soir par la radio de l’ALS, M. Ehud Barak a «réitéré la détermination d’Israël à ce que tout accord qui sera conclu devra garantir la sûreté et la sécurité des soldats de l’ALS et des habitants de la zone frontalière». «Ce sont nos voisins au-delà de la frontière. Ils ont entretenu de bonnes relations avec nous et nous avons des engagements envers eux», a-t-il dit. Selon le texte diffusé par la radio, M. Barak a rendu hommage au «courage» des hommes de l’ALS et souligné la «haute estime» qu’il avait pour leur «lutte contre le terrorisme», terme utilisé par Israël pour désigner la résistance libanaise contre les forces d’occupation israéliennes au Liban-Sud. «Il les a incités à poursuivre cette lutte, affirmant qu’une ALS forte est l’unique base qui permettra d’assurer un accord qui réponde à nos souhaits», selon le texte. M. Barak a par ailleurs réitéré sa détermination à retirer ses troupes du Liban-Sud d’ici à juillet 2000 «mais dans le cadre d’un accord». «Nous nous attendons à ce que la reprise des pourparlers avec la Syrie mène à une reprise rapide des négociations avec le Liban», a-t-il ajouté. Le sort de Ron Arad Par ailleurs, la radio israélienne a indiqué que le Premier ministre Barak tente de conclure un arrangement avec Damas et Beyrouth pour obtenir du Hezbollah des renseignements sur le sort du navigateur Ron Arad, dont l’appareil a été abattu au Liban en 1986. Selon la radio qui citait un responsable de la sécurité, «de graves manquements ont jusqu’à présent été constatés dans le traitement de ce dossier, et M. Barak tente discrètement de promouvoir un processus sérieux en vue d’un arrangement avec la Syrie et le Liban afin d’obtenir du Hezbollah des renseignements sur le sort de Ron Arad». La radio a ajouté que M. Barak n’avait pas mis ses ministres dans la confidence et qu’«Israël exerce des pressions en ce sens sur la Syrie par le biais des États-Unis et de pays européens». Israël et la Syrie ont récemment repris des pourparlers de paix, après un gel de près de 4 ans, et M. Barak doit conduire à partir du 3 janvier aux États-Unis une seconde série de négociations avec le chef de la diplomatie syrienne Farouk el-Chareh. Israël attendait de la Syrie un certain nombre de gestes de bonne volonté dans le cadre de ce dialogue, notamment des informations sur le sort de Ron Arad et de trois soldats disparus lors de la bataille de chars de Sultan Yacoub au Liban le 11 juin 1982, ainsi que le rapatriement des restes de l’espion israélien Éli Cohen condamné à mort et pendu à Damas en 1965. Selon le responsable de la sécurité cité par la radio, Israël privilégie à ce stade la piste qui lui permettrait d’en savoir davantage sur le sort de son aviateur et de ses soldats disparus au Liban. Israël et le Hezbollah ont modifié les «règles du jeu» dans leurs rapports depuis la reprise du dialogue israélo-syrien. Via le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Israël a ainsi remis mardi au Hezbollah le corps de deux combattants chiites tués le 9 décembre dans la zone occupée par l’État hébreu au Liban-Sud. Ce geste est intervenu 48 heures après la libération de cinq membres du Hezbollah qui étaient emprisonnés sans procès en Israël, certains depuis dix ans. L’armée israélienne avait en outre auparavant décrété un cessez-le-feu de 72 heures au Liban-Sud pour permettre au CICR de retirer les restes de cinq autres combattants du Hezbollah tués en août dernier et en 1997, à la suite d’un arrangement mis au point par le groupe de surveillance du cessez-le-feu. Le vice-ministre israélien de la Défense, M. Ephraïm Sneh, avait lié ce cessez-le-feu à «l’atmosphère de dégel avec la Syrie».
Le Premier ministre israélien Ehud Barak a affirmé que tout accord avec le Liban devra «garantir la sûreté et la sécurité» des hommes de l’Armée du Liban-Sud, dans une interview au périodique de cette milice, al-Haqiqa, à paraître aujourd’hui. Selon le texte de l’interview, publié en arabe et diffusé mercredi soir par la radio de l’ALS, M. Ehud Barak a «réitéré la...