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Actualités - REPORTAGES

Correspondance Les voeux de Noël téléphoniques (1963) de Lyndon Johnson à Jackie Kennedy(photo)

Quand un président des États-Unis en poste téléphone, à l’époque des fêtes, à l’épouse d’un ancien président, que peuvent-ils bien se dire ? Des histoires de présidence et de très affectueux et chaleureux souhaits de Noël. Et quand ce président, en l’occurrence Lyndon Johnson, converse avec une First Lady de la trempe de Jacqueline Kennedy, la curiosité n’en est que plus vive. Et cette curiosité est à présent satisfaite. En effet, cette conversation enregistrée sur les téléphones de la Maison-Blanche en 1963 vient d’être rendue publique par la librairie Lyndon Baines Johnson de l’Université du Texas. À noter qu’il est de coutume que chaque chef d’État américain sortant constitue une librairie comportant tous les dossiers ayant trait à son mandat. Voici des extraits de cette conversation qui s’est déroulée le 21 décembre 1963, à 18h55, alors que Jackie Kennedy (dont le mari, le président Kennedy, était décédé un mois auparavant) se trouvait chez des amis, les Harriman, à Washington, pour la période des fêtes : Lyndon Johnson :«Allo» Jacqueline Kennedy : «Allo» Johnson : «Jackie ?» Kennedy : «M. le président ?» Johnson : «Je vous aime» Kennedy : «Vous êtes gentil» Johnson : «Vous avez disparu de la ville, j’aurais dû vous arrêter» Kennedy : «Oui, je suis furieuse contre moi-même» Johnson : «Vous devez l’être, pour n’être pas venue m’embrasser et me dire au revoir» Kennedy : «Avez-vous reçu ma note ?» Johnson : «Oui» Kennedy : «Quand j’ai parlé à Lady Bird, je me suis sentie stupipe» Johnson : «Vous nous manquez et je pense à vous et je sais que votre Noël ne sera pas ce qu’il doit être, j’aurais voulu le rendre plus heureux» Kennedy : «C’était si gentil de la part de Lucy (la fille de Johnson) d’apporter ces cadeaux. Il (John John Kennedy) conduit la voiture des pompiers à travers toute la maison, cognant les meubles des Harriman» Johnson : «Pour ma part, j’ai beaucoup aimé les bouquins. Il y a là une petite fille qui voudrait dire bonjour» Lady Bird Johnson : «Jackie ?» Kennedy : «Lady Bird ?» Mrs Johnson : «Oui» Kennedy : Comment allez-vous ?» Mrs Johnson : «Plongée jusqu’au cou, avec l’organisation, le déballement de nos affaires, le Congrès récalcitrant, etc. Nous comptions rentrer chez nous après avoir allumé l’arbre de Noël, maintenant ce n’est plus sûr... J’espère que les enfants ont du bon temps» Kennedy : «Vous êtes vraiment si gentille et si attentionnée. J’en ai les larmes aux yeux. Je vous remercie» Mrs Johnson : «Pas du tout. Pour ma part, je dois me mettre au travail et j’ai beaucoup à apprendre. Il y a Lyndon qui voudrait vous dire encore quelques mots» Lyndon Johnson : «Surtout ne partez pas sans me dire au revoir» Kennedy : «Je viendrai certainement vous voir» Johnson : «Vous savez combien nous vous aimons ?» Jacqueline : «Vous êtes terriblement gentil, je le sais» Johnson : «Vous ferez mieux de le savoir car les 180 millions vous aiment, très chère» Kennedy : «Merci, M. le président et...» Johnson : «Et le monde entier aussi. Je vous verrai après Noël. Et si vous venez un jour là (à Washington) sans venir me voir, il y aura du grabuge» Kennedy : «D’accord» Johnson : «Joyeux Noël, très chère» Kennedy : «Merci, à vous aussi» Johnson : «Bonne nuit» Kennedy : «Bonne nuit, M. le président».
Quand un président des États-Unis en poste téléphone, à l’époque des fêtes, à l’épouse d’un ancien président, que peuvent-ils bien se dire ? Des histoires de présidence et de très affectueux et chaleureux souhaits de Noël. Et quand ce président, en l’occurrence Lyndon Johnson, converse avec une First Lady de la trempe de Jacqueline Kennedy, la curiosité n’en est que plus...