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Actualités - REPORTAGES

Design - A l'imprimerie catholique jusqu'au 14 décembre Ibdaa, reflets de la créativité libanaise (photos)

L’intention première de l’exposition Ibdaa («créativité» en arabe) était de réunir tout ce qui se fait dans le pays dans le domaine de l’inventivité artistique. Graphisme, pub, objets, bijoux et mode sur près de 3 000 m2 : deux expositions étrangères, deux autres concernant le monde arabe et le Liban, 17 concours lancés par des sociétés locales et étrangères et les organisateurs, et les travaux d’étudiants de six universités qui, pour la première fois, exposent ensemble. À l’entrée des locaux de l’imprimerie, L’art de l’affiche dans le monde arabe : quelque 30 affiches de films, campagnes politique et publicitaire et expositions pourraient presque être présentées sous l’intitulé «rétrospective», mais les curieux et les nostalgiques restent sur leur faim : certes, les documents sont là, mais les explications, même sommaires, sont malheureusement inexistantes. Même déception pour Dessin et raison, l’exposition sur le design en Allemagne : les visiteurs sont heureux de retrouver, par un jeu de devinettes distrayant, les plus célèbres marques et sociétés allemandes, mais c’est un peu léger. Le plaisir des yeux persiste aussi devant les cinq chaises exposées par Interdesign, qui retrace ainsi 40 ans de création plutôt réussie. Mais à part cinq jalons donnés par les dates d’apparition de ces beaux objets, rien. Le vrai fourmillement d’idées plus ou moins heureuses, mais surtout plus ou moins datées, on le trouve dans les espaces universitaires. Mais, à moins d’avoir la chance de croiser un(e) étudiant(e) présent près de son travail, il est assez difficile de saisir clairement les différents thèmes abordés. En prenant son temps, on découvre cependant des études sur des invitations à un voyage sur la lune, des maisons de retraite, des luminaires, etc. Plus d’une centaine de projets installés autour et dans des petits baraquements en bois. Les 17 concours lancés par l’Agenda culturel sont la vraie trouvaille d’Ibdaa. Chacun y trouve son compte : les sociétés participantes, parmi lesquelles figurent des noms bien connus des consommateurs (MEA, Massaya, Sanita, Singer…), et qui puisent dans un vivier local estudiantin à un prix dérisoire; les lauréats, élus par le comité technique (Vasso Salam, Simone Kosremelli, Leïla Musfy, Khalil Khoury, Abdel Halim Jabre, un représentant de l’Agenda culturel et un autre de l’entreprise), qui remportent 1 000$ chacun et touchent des royalties sur leur création. Les organisateurs enfin, qui s’établissent comme «les intermédiaires entre le graphiste et la société», selon Émile Nasr. La mode trouve aussi sa place, avec la présentation des travaux des élèves d’Esmod Syrie et Liban. Une salle, plutôt réussie, est consacrée aux stylistes qui montent : Rabih Keyrouz, Milia M., ou encore Zayan Khalil. Dans la pièce suivante, Table rase présente une installation faite de miroirs déformants suspendus à des fils depuis le plafond. Entre les deux rangées de miroirs, un alambic rempli d’eau abrite un petit poisson exotique. Pourquoi pas ! Ibdaa s’intéresse aussi aux nouvelles technologies. Avec Terranet, son partenaire, l’Agenda culturel propose le concours du meilleur site Web pour les professionnels : cinq sociétés présenteront trois sites chacune (20 mns par site) devant un jury de professionnels composé de Nasri Messarra, Charbel Fakhoury, Karim Charif, Khaled Raouda et Rami Zein.
L’intention première de l’exposition Ibdaa («créativité» en arabe) était de réunir tout ce qui se fait dans le pays dans le domaine de l’inventivité artistique. Graphisme, pub, objets, bijoux et mode sur près de 3 000 m2 : deux expositions étrangères, deux autres concernant le monde arabe et le Liban, 17 concours lancés par des sociétés locales et étrangères et...