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Actualités - ANALYSE

Liban-Sud - Il n'y aura pas de retrait sans un accord préalable Beyrouth est convaincu que Barak bluffe

Oubliant qu’il y a dix jours à peine, il s’alarmait des risques d’un retrait israélien «unilatéral», l’un de nos dirigeants soutient qu’il n’a jamais «pris au sérieux les menaces de Barak». Finie donc l’inquiétude suscitée en octobre-novembre par les indications françaises ou américaines sur les intentions du Premier ministre israélien. Les récentes déclarations de Chaoul Mofaz, chef d’état-major, et la publication dans le Maariv de la position des militaires israéliens hostiles à un retrait non arrangé ont redonné du poil de la bête à nos responsables. Allons, Tel-Aviv ne va jamais partir sans un accord préalable, tacite ou déclaré, avec le Liban et surtout avec la Syrie. Ce dirigeant est donc soulagé que la récupération du Sud doive se faire en base d’un arrangement. Ceci au mépris flagrant de la 425, cette résolution qui réfute tout marché autour du retrait et à laquelle le Liban prétend tenir. Toujours est-il que cette personnalité locale enchaîne, en s’autocongratulant , que, «depuis le début, j’ai réalisé que Barak voulait simplement faire pression sur les Syriens et sur nous pour une reprise des négociations à ses propres conditions. Le chef de l’État israélien, M. Ezer Weizmann, et d’autres responsables confirment aujourd’hui qu’il n’y aura pas de retrait du Sud sans un accord préalable. Les services de renseignements militaires israéliens ont ouvertement mis en garde Barak contre un retrait “unilatéral” qui serait explosif et pourrait mener à une confrontation directe avec la Syrie. Dans leur rapport, les SR de l’ennemi préviennent le gouvernement que les Katioucha du Hezbollah sont capables de se déverser sur Haïfa si Israël frappait dans un premier temps l’infrastructure libanaise pour riposter à des attaques contre ses troupes en retraite ou contre la Galilée». Ce haut responsable indique ensuite «avoir informé les Américains, les Français, les Britanniques et d’autres Occidentaux, qui s’enquéraient de nos intentions, que nous ne pouvions garantir la sécurité d’Israël et que notre armée n’en serait pas le gardien tant qu’une paix globale équitable n’aurait pas été conclue et tant que le Golan comme le Sud n’auraient pas été rendus». Ce qui signifie en pratique que le Hezbollah, comme son leader sayyed Hassan Nasrallah l’a d’ailleurs confirmé lors d’un meeting du Baas dont il était l’invité d’honneur, est résolu à poursuivre son combat jusqu’à la restitution du Golan à la Syrie en cas de retrait israélien du Sud. Son second, cheikh Naïm Kassem, va encore plus loin en évoquant la question de Jérusalem… Du côté des officiels, on note que le président Lahoud, recevant des journalistes, leur a dit en substance: «Le Liban se trouve devant deux choix : ou bien il adopte une position unifiée à l’intérieur comme avec la Syrie pour faire face aux visées de l’ennemi quelles qu’elles soient ; ou bien il opte pour un retour à la discorde interne et aux affrontements. Nous avons retenu les leçons du passé». Quant au président Berry, il pense qu’Israël «ne veut pas la paix mais manœuvre pour disloquer le tandem libano-syrien. C’est tout à fait en vain car nous sommes définitivement avec la Syrie. Nous vivons avec elle et nous mourrons ensemble».
Oubliant qu’il y a dix jours à peine, il s’alarmait des risques d’un retrait israélien «unilatéral», l’un de nos dirigeants soutient qu’il n’a jamais «pris au sérieux les menaces de Barak». Finie donc l’inquiétude suscitée en octobre-novembre par les indications françaises ou américaines sur les intentions du Premier ministre israélien. Les récentes...