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Actualités - CHRONOLOGIE

Milosévic est responsable de 200.000 morts, accuse Chirac Primakov en médiateur aujourd'hui à Belgrade

Six jours de frappes de plus en plus dévastatrices n’ont pas encore réussi a faire plier le président Slobodan Milosevic, qui affirmait hier encore en réponse aux menaces de l’Otan, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue biélorusse Alexandre Ioukachenko, que «le peuple yougoslave qui lutte pour sa liberté et sa dignité ne peut pas être asservi». Cependant, en dépit des déclarations belliqueuses des deux parties, une timide lueur d’espoir commence à poindre sous la forme d’une médiation russe que va entreprendre dès aujourd’hui à Belgrade le Premier ministre russe Evgueni Primakov. Les États-Unis ont accueilli «favorablement» le principe de cette mission, mais ont décidé de poursuivre leurs frappes tant que le président Milosevic n’aura pas cédé, a souligné le département d’État. Rappelant les conditions d’un règlement et donc d’un arrêt des hostilités, Washington a exigé que M. Milosevic mette fin à son offensive contre les Kosovars et au «nettoyage ethnique» tout en s’engageant à respecter un règlement du conflit au Kosovo «fondé sur l’accord de Rambouillet». Même son de cloche à Paris où le président Jacques Chirac a affirmé hier soir que «le comportement des autorités serbes n’est pas acceptable» et a tenu le président yougoslave Slobodan Milosevic et son régime pour responsables de «plus de 200 000 morts et de millions de personnes déplacées» depuis «près de dix ans». Le président français a également déclaré dans une intervention radio-télévisée que la France travaillait avec ses partenaires européens, américains et russes, à «une solution pacifique», qui suppose que le président Milosevic «arrête la répression». «L’Europe ne peut accepter d’avoir sur son sol un homme et un régime qui, depuis près de 10 ans, ont engagé en Slovénie, en Croatie, en Bosnie et maintenant au Kosovo, des opérations d’épuration ethnique, d’assassinats et de massacres, de déstabilisation de l’ensemble de la région, avec pour conséquence, plus de 200 000 morts et des millions de personnes déplacées», a déclaré le chef de l’État français.
Six jours de frappes de plus en plus dévastatrices n’ont pas encore réussi a faire plier le président Slobodan Milosevic, qui affirmait hier encore en réponse aux menaces de l’Otan, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue biélorusse Alexandre Ioukachenko, que «le peuple yougoslave qui lutte pour sa liberté et sa dignité ne peut pas être asservi». Cependant, en dépit...