Budget - Le gouverneur de la BDL reçu par Hoss Des facteurs saisonniers responsables du marasme (photo)

Le gouverneur de la Banque du Liban, M. Riad Salamé, a indirectement reconnu hier qu’une partie de l’immobilisme économique dans le pays est due au retard dans le vote du budget de l’État. Cependant, le marasme n’a pas affecté le financement de l’économie, a-t-il souligné. M. Salamé a tenu ces propos au terme d’un entretien avec le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss. Le gouverneur de la BDL a été reçu dans la matinée au Grand Sérail où il a passé en revue avec le président du Conseil la situation financière et les perspectives économiques dans le pays. Interrogé par les journalistes au terme de l’entretien, M. Salamé a mis l’accent sur l’effet certain que le budget est susceptible d’avoir sur l’économie nationale, reconnaissant ainsi que le retard dans l’approbation de la loi de finances est en partie responsable du marasme économique, dans la mesure où l’on ignore les rentrées prévues pour le Trésor ainsi que les impôts et les taxes qui seront décrétés par l’État. «Il est évident qu’il existe un immobilisme économique, a-t-il poursuivi, et il est dû en partie à des facteurs saisonniers : les trois premiers mois sont connus pour être lents sur le plan économique au Liban». Le gouverneur de la Banque du Liban a par ailleurs mis l’accent sur la stabilité monétaire dans le pays, insistant sur le fait que la situation sur ce plan est «rassurante» et que «le financement de l’économie se passe bien à l’heure actuelle». La situation est rassurante, mais pas parfaite, peut-être, car M. Salamé a fait remarquer que l’État planche pour le moment sur une série d’initiatives devant assurer davantage de liquidités sur le marché et relancer par conséquent l’activité économique. Sur un autre plan, le chef du gouvernement a reçu dans la journée la visite de M. Abraham Dédéyan, député de Beyrouth, qui lui a soumis une série d’idées pour accroître les recettes de l’État. Selon le parlementaire, le chef du gouvernement a accueilli favorablement ces propositions. Parmi les visiteurs du président du Conseil, M. Chafic Yamout, délégué du mufti de la République cheikh Mohammed Rachid Kabbani, et du président de la mutuelle des juges chériés, cheikh Moufid Chalak. L’entretien a porté sur le relèvement de la contribution de l’État à la mutuelle. À sa sortie du Grand Sérail, M. Yamout a déploré les campagnes «politiques et médiatiques menées contre le gouvernement, qui essaie de réaliser la réforme dans l’intérêt du peuple».