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Actualités - CHRONOLOGIE

Zoologie - Nouvelle espèce découverte en Indonésie Notre ancêtre le coelacanthe

Une nouvelle espèce de cœlacanthe, ce fossile vivant apparu il y a 400 millions d’années, vient d’être identifiée par une équipe scientifique franco-indonésienne dont les travaux sont publiés dans la dernière livraison des «Compte-rendus de l’Académie des sciences». Une étude génétique menée dans les laboratoires du Muséum Bogoriense de zoologie, dans la banlieue de Djakarta, a en effet montré que le cœlacanthe découvert en juillet dernier par l’Américain Mark Erdmann, au large des Célèbes, appartenait à une espèce différente de ceux jusqu’alors pêchés quasi exclusivement au large de la Grande Comores. Les techniques modernes d’horloge moléculaire basée sur l’évolution des gènes ont également permis de fixer à 1,5 million d’années au maximum la date de la séparation entre les deux espèces, ce qui, à l’échelle de l’évolution, est relativement récent (les premiers hommes, à titre de comparaison, remontant a «seulement» 2 millions d’années). Laurent Pouyaud, le chercheur de l’Institut de recherche pour le développement, et le professeur Sutikno Wirjoatmodjo, de l’Institut indonésien des sciences, qui ont conduit les travaux ont proposé pour la nouvelle espèce le nom scientifique de «Latimeria menadoensis», qui évoque Menadotua, le nom de l’île au large de laquelle le spécimen a été pêché La découverte à la fin des années 30 du cœlacanthe avait bouleversé les théories de l’évolution animale et les questions soulevées par l’existence de ce fossile vivant, dont les nageoires sont des ébauches de membres, continuent à fasciner autant la communauté scientifique que le grand public. Quelque 200 spécimens ont été pêchés depuis, mais, jusqu’à présent tous au large de la côte de Grande Comores ou dans le canal du Mozambique voisin, mais ils appartiennent tous à la même espèce (Latimeria chalumnae). L’identification d’un «cousin», une deuxième espèce, explique Laurent Pouyaud, le chercheur de l’Institut de recherche pour le développement, jette une nouvelle lumière sur l’idée que l’on se faisait jusqu’à présent de l’histoire de l’évolution des cœlacanthes et de leur conservation. Le chercheur français, généticien spécialiste des poissons, estime ainsi qu’il y a de sérieuses chances pour que d’autres populations aient survécu ailleurs qu’au large de Grande Comores et Manadotua, qui se trouvent à près de 10 000 kilomètres l’une de l’autre, la première dans l’océan Indien, la seconde en bordure de l’océan Pacifique. Dans les deux cas, fait-il remarquer, les cœlacanthes ont été trouvés entre 100 et 800 mètres de profondeur dans des secteurs d’activités volcaniques géologiquement récentes offrant des réseaux complexes d’anfractuosités leur permettant de s’abriter. Or, poursuit Pouyaud, l’Indonésie est un maillon de la Ceinture de feu du Pacifique et compte plusieurs îles qui répondent à ces conditions. Des enquêtes récentes menées dans l’archipel semblent également bien indiquer qu’il y a des cœlacanthes ailleurs en Indonésie, ajoute-t-il. Avant de souligner sa volonté de poursuivre ses recherches sur le terrain.
Une nouvelle espèce de cœlacanthe, ce fossile vivant apparu il y a 400 millions d’années, vient d’être identifiée par une équipe scientifique franco-indonésienne dont les travaux sont publiés dans la dernière livraison des «Compte-rendus de l’Académie des sciences». Une étude génétique menée dans les laboratoires du Muséum Bogoriense de zoologie, dans la banlieue de...