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Actualités - CHRONOLOGIE

Immigration clandestine Deux officiers libanais à Chypre pour enquêter sur le bateau arraisonné jeudi

Deux officiers de la direction générale de la Sûreté de l’État se sont rendus hier à Chypre pour participer à l’enquête menée au sujet des immigrants clandestins dont le bateau aurait appareillé jeudi du Liban. Le chalutier, al-Abjar, transportant une cinquantaine d’immigrants illégaux qui seraient venus du port de Tripoli, avait été secouru jeudi soir au large des côtes du sud de Chypre. Il avait été arraisonné ensuite par les autorités chypriotes. Les deux officiers dépêchés du Liban doivent enquêter avec le capitaine de l’embarcation, pour déterminer si les immigrants sont effectivement partis d’un port libanais. Ils vont en outre s’assurer de leur identité. Au cas où les immigrants détiendraient des papiers d’identification délivrés par les autorités libanaises, ils devront être ramenés au Liban, sinon il n’est pas question pour Beyrouth de les accueillir. Les autorités chypriotes ont pour leur part annoncé qu’elles examinaient encore le sort de quelque 89 immigrants illégaux venant du Liban et dont le bateau a été arraisonné au large des côtes de l’île, a rapporté l’agence chypriote CNA. «Les responsables du ministère des Affaires étrangères sont en consultation avec les autorités libanaises pour discuter du sort des 89 immigrants», a précisé CNA. La plupart de ces immigrants, interceptés jeudi, sont des Irakiens. Les autres sont d’origines égyptienne, syrienne, palestinienne, somalienne et sierra-léonaise, selon l’agence. Le chargé d’affaires du Liban à Nicosie, M. Khalil Habre, invité par les autorités chypriotes à se rendre au port de Larnaca, a tenté vainement de convaincre les immigrants de retourner en territoire libanais, a indiqué CNA. «Nous sommes prêts à assumer notre responsabilité si on prouve que certains parmi ces immigrants étaient résidents au Liban et avaient quitté le pays à bord de ce bateau», a déclaré le diplomate, cité par CNA. La participation des officiers à l’enquête s’inscrit dans le cadre de la coopération libano-chypriote pour la lutte contre l’immigration clandestine. L’île de Chypre fait face en effet à un afflux d’immigrants clandestins en provenance notamment du Liban et de la Syrie. Le ministre chypriote de l’Intérieur, M. Dinos Michaelidès, avait effectué, en janvier dernier, une tournée à Beyrouth et à Damas pour s’entendre avec ses homologues libanais et syrien sur les moyens de mettre terme à l’immigration clandestine en direction de son pays. Cette tournée avait eu lieu à la suite de l’arraisonnement, par les autorités chypriotes, d’un chalutier, le Moustapha, qui aurait appareillé de Tripoli et qui transportait à son bord 29 immigrants clandestins. Ces derniers avaient été ensuite renvoyés au Liban à bord d’un ferry de la marine chypriote. Les autorités libanaises n’avaient accepté d’en récupérer que six, tous des Égyptiens, ayant justifié qu’ils avaient sur leur passeport des visas d’entrée au Liban. Les 23 autres immigrants clandestins avaient été ensuite condamnés par un tribunal chypriote à 45 jours de prison pour entrée illégale, dans l’espoir, selon Nicosie, de dissuader d’autres candidats à l’immigration clandestine dans le sud de l’île.
Deux officiers de la direction générale de la Sûreté de l’État se sont rendus hier à Chypre pour participer à l’enquête menée au sujet des immigrants clandestins dont le bateau aurait appareillé jeudi du Liban. Le chalutier, al-Abjar, transportant une cinquantaine d’immigrants illégaux qui seraient venus du port de Tripoli, avait été secouru jeudi soir au large des côtes du...