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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Fiscalité Michel Eddé propose des solutions

L’ancien ministre, M. Michel Eddé, a donné, hier, une conférence devant les anciens élèves du Collège Notre-Dame de Jamhour, en présence de M. Nasser Saïdi, ministre de l’Économie. M. Eddé a déclaré en préambule : «J’approuve que le gouvernement actuel prenne le temps nécessaire pour établir le nouveau budget qui devrait proposer des changements en profondeur de la fiscalité et un plan de redressement financier et fiscal établi sur cinq ans. La décision de proposer, dans un premier temps, un budget “de fait accompli” permettra un premier pas, dans l’attente d’un plan de réforme à plus long terme qui soit minutieusement étudié», a insisté l’ancien ministre. M. Eddé a rappelé qu’en décembre 1998, la dette publique a été estimée à environ 17 milliards de dollars. Il a déclaré: «Dans le bilan des différentes actions ayant mené à cet endettement, des erreurs ont été commises, des malversations aussi ; des sanctions doivent être prises contre tous les coupables, mais cet endettement est principalement dû au manque d’aides massives qui ont fait défaut au départ de la reconstruction». Pour M. Eddé, avec un taux de 10 % sur les revenus, la fraude est en baisse, les contribuables acceptent plus facilement le paiement de l’impôt ; ces dernières années, les recettes de l’impôt direct n’ont d’ailleurs cessé d’augmenter. Selon l’ancien ministre, une élévation du taux de l’impôt direct à 20 % induirait un nouveau mouvement d’évasion fiscale et ne représenterait que 10 % des sommes nécessaires au budget de l’État. L’impôt indirect est, par contre, certainement la clé de voûte des recettes fiscales. En France, par exemple, les taxes indirectes représentent 63 % environ des recettes de l’État. L’implantation de grandes sociétés d’informatique ou de high-tech permettrait une augmentation sensible du PIB et des rentrées fiscales substantielles. Par ailleurs, les sociétés d’informatique étrangères implantées au Liban pourraient êtres taxées sur les redevances. Selon l’ancien ministre, la TVA serait un excellent système, mais demande une structure fiscale très élaborée qui est, pour le moment, difficilement réalisable au Liban. La taxe sur les prestations des artistes étrangers qui est de 5 % actuellement pourrait être augmentée et portée, à l’instar des autres pays, à un taux entre 18 et 38 %. Enfin, des taxes sur les produits bancaires et une redevance sur le téléphone portable seraient envisageables.
L’ancien ministre, M. Michel Eddé, a donné, hier, une conférence devant les anciens élèves du Collège Notre-Dame de Jamhour, en présence de M. Nasser Saïdi, ministre de l’Économie. M. Eddé a déclaré en préambule : «J’approuve que le gouvernement actuel prenne le temps nécessaire pour établir le nouveau budget qui devrait proposer des changements en profondeur de la...