Dossier régional Nasrallah : Israël se retirera sans garanties

Israël «se retirera du Liban tôt ou tard et sans attendre aucune garantie de l’État libanais en contrepartie», a affirmé le secrétaire général du Hezbollah sayyed Hassan Nasrallah. Dans une interview publiée hier par notre confrère La Revue du Liban, sayyed Nasrallah a déclaré qu’Israël n’avait que deux options : «rester (au Liban-Sud) et subir des pertes en vies humaines supplémentaires (...) ou se retirer sans poser de conditions». Le retrait de l’armée israélienne du Liban-Sud est devenu l’un des thèmes centraux de la campagne électorale en Israël en vue des élections générales du 17 mai, notamment après la mort d’un général israélien au Liban, tué le 28 février dans une attaque du Hezbollah. En un mois, sept Israéliens ont été tués au Liban. À la suite de ces revers, les deux principaux concurrents au poste de Premier ministre, l’actuel chef du gouvernement Benjamin Netanyahu et son rival travailliste Ehud Barak, ont déclaré qu’ils feraient leur possible pour retirer l’armée du Liban. Interrogé sur la possibilité d’une nouvelle opération militaire israélienne d’envergure au Liban, sayyed Nasrallah a répondu: «Je crois que les Israéliens ont tiré les leçons de leurs différentes guerres libanaises». Rappelant que le Hezbollah bénéficie d’une «entente syro-iranienne» en sa faveur, il est resté évasif quant aux intentions du mouvement en cas de retrait israélien sans conditions du Liban : «Israël doit d’abord se retirer. On verra ensuite». Israël conditionne son retrait du Liban à l’obtention de garanties des autorités libanaises concernant la sécurité du nord d’Israël, ce que Beyrouth et Damas refusent, exigeant un retrait inconditionnel sur la base de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’Onu.