Budget - L'Etat rectifie le tir Le fardeau ne sera pas insupportable

Dans un effort pour corriger l’impression négative que les propos de M. Sélim Hoss sur le budget ont pu produire sur l’opinion, on s’est employé hier, dans les cercles loyalistes, à assurer que le fardeau des surtaxes et des majorations d’impôts ne sera pas aussi lourd que certains le craignent. «Toutes les mesures ne seront pas impopulaires», a affirmé une source informée, prenant le contre-pied d’une formule utilisée la veille par le chef du gouvernement. Le budget sera bien examiné mercredi prochain, en Conseil des ministres, a-t-on confirmé de même source, mais si une augmentation du prix de l’essence est envisagée, la baisse des tarifs de l’électricité et du téléphone, la suppression des taxes sur les matières premières industrielles et l’augmentation des taxes sur certains produits de luxe le sont également. Les ministres examineront toutes les questions dans un esprit d’ouverture, a affirmé pour sa part une source proche de la présidence de la République et rien n’est encore définitif. Tout est matière à débat et c’est le Conseil des ministres qui, finalement, décidera. Et la source de noter que certaines informations sont lancées dans la presse comme des «ballons d’essai» dont les intentions ne sont pas toujours innocentes. Cette même source n’a pas exclu que l’on examine, en Conseil des ministres, l’option d’une nationalisation du secteur pétrolier, aussi bien que celle de l’augmentation du prix de l’essence. Et d’ajouter que si le prix de l’essence doit être augmenté, il le sera dans le cadre d’un plan de redressement et d’un contrôle de ses effets inflationnistes potentiels. Le chef du gouvernement prend l’avion, aujourd’hui, pour Qatar, d’où il se rendra dans les Émirats arabes unis. La tournée a, pour principal objectif, de rassurer les investisseurs sur les options économiques du gouvernement. M. Hoss s’est déjà rendu, à cette fin, en Égypte et en Arabie séoudite.