Jonction Awali-Beyrouth : on attend l'adjudication

L’Awali alimente les centrales hydroélectriques de Karkache et Joun (Liban-Sud). C’est l’eau de cette rivière qui sera acheminée vers Beyrouth pour résoudre définitivement les pénuries d’été. «Tout est déjà prêt, pour ce projet», nous apprend M. Hassan Jaafar. «Le projet de loi relatif à l’emprunt nécessaire a été depuis peu approuvé au Parlement. Le financement, assuré par la Banque mondiale, excède les 300 millions de dollars. Pour acheminer l’eau d’Awali à Beyrouth, il faut percer des tunnels et construire des stations de traitement et de filtrage, etc. Il reste l’adjudication des travaux dont le Conseil de reconstruction et de développement (CDR) se charge». La date exacte du début des travaux – qui dureront deux à trois ans – n’a pas encore été fixée. «Dans une étape future», indique M. Jaafar, «nous pensons construire un barrage sur l’Awali, au niveau de la région de Bisri. Ce barrage pourra stocker dans les 100 à 120 millions de mètres cubes d’eau, destinés eux aussi à la distribution. Ce projet n’a cependant pas encore de financement». Selon lui, des projets sont également sous étude pour les autres régions. «Pour améliorer l’approvisionnement en eau du Kesrouan et d’une partie du Metn, nous avons projeté de construire un barrage à Chabrouh (Ftouh Kesrouan)», explique M. Jaafar. «Les études en vue d’une telle réalisation sont prêtes. Son coût se situe entre 50 à 60 millions de dollars. Son exécution prendrait un ou deux ans. Mais la source de financement n’est pas encore assurée». «Pour Jbeil aussi, nous cherchons des solutions», ajoute-t-il. «Nous avons pensé créer des lacs artificiels, édifier des barrages ou acheminer l’eau de Nahr Ibrahim. Au Akkar, nous avons foré des puits. Les problèmes du Akkar et de Tripoli seront bientôt résolus».