Objets de fouille - Les particuliers après les commerçants Changement de cap dans l'affaire des antiquités

La manière avec laquelle le dossier des pièces d’antiquité a été géré jusqu’à présent est d’une déplorable maladresse. Le tapage médiatique auquel les responsables ont eu recours pour lancer leur opération concernant l’acquisition d’objets anciens a faussé l’ensemble de l’entreprise. Il était inconcevable de jeter le doute sur la probité d’antiquaires de renommée internationale avant même qu’une instruction ne soit entamée. C’est dans le sillage de cette offensive à caractère policier qu’a été entreprise ces derniers jours une série de perquisitions qui ont abouti à la saisie de non moins de 2 800 pièces anciennes. Certains médias ont en outre annoncé que des perquisitions seraient effectuées sous peu, notamment au célèbre palais de feu Henri Pharaon. Hier toutefois, les responsables ont entrepris des contacts avec le parquet afin de mettre un terme à ces débordements. Décision aurait été prise d’opérer un changement de cap sur un double plan. D’une part, le tapage médiatique prendrait fin dès aujourd’hui. D’autre part, l’aspect judiciaire que l’on a donné à cette affaire serait atténué. Le parquet a ainsi demandé à des experts d’effectuer des visites (qui ne revêtiraient pas un aspect policier) chez tous les particuliers qui détiennent des pièces d’antiquité afin d’en dresser l’inventaire.Après les antiquaires, est venu maintenant le tour des particuliers. Aussi nombreux soient-ils. Les experts devront sans doute s’armer de patience.