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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

"Le Liban pourra difficilement retrouver son rôle économique au P-O"

Le ministre des Finances a affirmé dimanche que son pays pourrait retrouver difficilement son rôle économique régional car la situation a changé et la relance dépend d’une réforme du système fiscal, de la baisse des taux d’intérêt et de la privatisation. «Il est difficile pour le Liban de retrouver son ancien rôle régional, non pas qu’il n’en soit pas capable, mais parce que les conditions régionales ont changé», a indiqué M. Corm dans son intervention au débat sur la situation économique et financière dans le pays. Selon M. Corm, «le Liban a profité dans les années 50 et 60 de l’état peu avancé des économies arabes alors que sa propre économie était relativement avancée. Les capitaux, les personnes compétentes et la main-d’œuvre bon marché affluaient alors au Liban en raison des coups d’État et de l’instabilité» dans le monde arabe. «Cela a permis de réaliser des taux de croissance élevés, mais une mauvaise distribution des richesses a provoqué des tensions sociales et confessionnelles qui ont constitué, avec les facteurs extérieurs, le détonateur de la guerre» civile entre 1975 et 1990, a-t-il dit. Au sortir de la guerre, la politique économique n’a pas tenu compte des changements intervenus dans la région et misait sur un retour du Liban à son rôle dans les services, notamment le tourisme, le commerce triangulaire et les finances, a ajouté M. Corm. Selon la grand argentier, «les difficultés auxquelles nous faisons face découlent principalement de la forte crise de l’immobilier qui a englouti 8 milliards de dollars». Plan quinquennal «La ruée sur l’immobilier ces dernières années était exceptionnelle et reposait sur l’idée que la paix était proche dans la région et sur un retour en force au Liban des ressortissants arabes et des sociétés étrangères en quête d’appartements luxueux et de bureaux spacieux», a-t-il ajouté. Pour M. Corm, le marasme économique n’est pas dû au retard dans la finalisation du budget 1999 car l’État continue à dépenser et à honorer ses engagements. «L’opération militaire israélienne (en 1996), la crise de l’immobilier et la politique des taux d’intérêt élevés sur la livre libanaise ont constitué un obstacle aux investissements productifs et conduit à une progression de la dette publique, qui dépasse 18 milliards de dollars», a-t-il encore estimé. Selon le ministre, «l’assainissement des finances publiques passe par une réforme fiscale et une privatisation qui dynamise l’économie, modernise les services publics et multiplie les ressources de l’État». «Mais la privatisation à elle seule est insuffisante, car depuis le début de la guerre le déficit des recettes par rapport aux dépenses varie entre 50 et 60 %, alors que le système fiscal est injuste et rapporte peu au Trésor public», a-t-il dit. Le gouvernement, a-t-il poursuivi, prépare un plan quinquennal, qui accompagnera la loi de finances de 1999, afin de réduire à moins de 5 % du Produit intérieur brut (PIB) le déficit budgétaire (15 % en 1998) et la dette à 80 % du PIB au lieu de 113 % fin 1998.
Le ministre des Finances a affirmé dimanche que son pays pourrait retrouver difficilement son rôle économique régional car la situation a changé et la relance dépend d’une réforme du système fiscal, de la baisse des taux d’intérêt et de la privatisation. «Il est difficile pour le Liban de retrouver son ancien rôle régional, non pas qu’il n’en soit pas capable, mais parce que...