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Actualités - CHRONOLOGIE

Corm : Moderniser la fiscalité, rationaliser les dépenses

Alors que le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, s’abstenait de préciser à quelle date le projet de budget 1999 sera prêt, le ministre des Postes et Télécommunications, M. Issam Naaman, a indiqué que le texte sera présenté dans une dizaine de jours au Conseil des ministres afin qu’il l’examine et qu’il l’approuve avant de le transmettre au Parlement. La commission économique permanente, présidée par M. Hoss, a poursuivi samedi l’examen du projet de loi de finances. A la presse, le chef du gouvernement a déclaré qu’une autre réunion est prévue samedi prochain. «Nous espérons qu’elle sera la dernière», a-t-il fait valoir. Mais dans le même temps, M. Hoss a indiqué que l’examen de la nouvelle loi de finances se poursuit et qu’il nécessite encore plus de temps. Jusqu’à présent, les indications relatives au projet de loi en voie d’élaboration restent peu précises, notamment en ce qui concerne l’annexe 9 du budget, relative aux taxes proposées par le gouvernement. Les informations fournies par les ministres relèvent toujours du domaine des généralités. Ce qui, a expliqué M. Naaman, ne doit pas étonner parce que «l’opinion publique n’est jamais associée à l’élaboration du projet de budget». «Prenez l’exemple de la Grande-Bretagne où il est catégoriquement interdit à quiconque de laisser filtrer quoi que ce soit au sujet du budget avant qu’il ne soit transmis à la Chambre des communes», a-t-il dit, dans une interview accordée samedi à la Voix du Liban. Divergences mais pas dissensions M. Naaman a expliqué que le ministre des Finances, M. Georges Corm, avait dernièrement exposé en Conseil des ministres les grandes lignes du projet de loi de finances, avant de noter, en réponse à une question, que les vues divergeaient concernant les idées proposées. M. Naaman a toutefois minimisé l’importance de la différence dans les points de vue. «Je n’ai pas du tout remarqué que le Conseil des ministres était divisé au sujet des idées proposées. Les divergences de vues ne peuvent pas être assimilées à des dissensions», a-t-il dit, avant de souligner que les membres du gouvernement sont tous du même avis, concernant le dossier fiscal. «Nous sommes tous d’accord sur le fait que les taxes doivent toucher les classes nanties de la population, beaucoup plus que les classes pauvres», a-t-il fait valoir. M. Corm qui a participé samedi soir à un débat économique et financier, organisé par le Centre culturel des recherches et de la documentation, a pour sa part indiqué que le gouvernement s’est fixé comme priorité la modernisation du système fiscal et la rationalisation des dépenses. «Nous suivons une économie dépensière», a déclaré le ministre. Concernant le budget en voie d’élaboration, il a indiqué que les dépenses sont limitées par le service de la dette qui représente 47 % de l’ensemble des dépenses de l’État. Selon les explications de M. Corm, les salaires des fonctionnaires constituent 37 % du budget. L’État, a-t-il ajouté, ne dispose que de 15 % du budget pour ses dépenses : 6 % à 7 % sont consacrés aux projets productifs et 5% à 6% du budget aux frais de fonctionnement. Rappelons que le budget proposé est de 8 288 milliards de livres, dont 3 900 milliards doivent couvrir le service de la dette publique. Les salaires des fonctionnaires draineront 3 090 milliards du Trésor, ce qui laisse seulement 1 298 milliards de livres pour les dépenses de tous les ministères.
Alors que le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, s’abstenait de préciser à quelle date le projet de budget 1999 sera prêt, le ministre des Postes et Télécommunications, M. Issam Naaman, a indiqué que le texte sera présenté dans une dizaine de jours au Conseil des ministres afin qu’il l’examine et qu’il l’approuve avant de le transmettre au Parlement. La commission économique...