Privatisation - Réunion de la commission économique Le projet de loi est prêt

La commission ministérielle en charge du dossier économique a achevé hier d’élaborer le projet de loi sur la privatisation. C’est le Premier ministre Sélim Hoss qui l’a affirmé au terme d’une réunion de la commission tenue hier au grand Sérail en présence notamment des ministres des Finances, de l’Économie des Travaux publics MM. Georges Corm, Nasser Saïdi Négib Mikati. Le chef du gouvernement a en outre précisé que le projet sera soumis au ministère de la Justice qui donnera son avis là-dessus. Selon M. Hoss, toute privatisation devra répondre à des critères bien spécifiques. Quoi qu’il en soit, le projet de loi sera soumis en fin de compte au vote de l’Assemblée nationale. En réponse à une question concernant les dossiers qui font actuellement l’objet d’enquêtes judiciaires, le Premier ministre a déclaré : «La Justice a pris une bonne initiative et elle mènera l’enquête jusqu’au bout». Il a en outre affirmé que le Conseil des ministres ne discuterait pas au cours de sa réunion de ces affaires qui sont du ressort de la Justice et qui ne regardent donc qu’elle. L’ambassadeur russe au grand Sérail Par ailleurs, le chef du gouvernement a reçu l’ambassadeur de Russie, M. Oleg Peressypkine, avec qui il a passé en revue la situation au Liban-Sud. «La Russie a fait tout ce qui est en son pouvoir pour réduire la tension qui prévalait au Sud surtout après l’affaire d’Arnoun et les affrontements qui ont suivi», a-t-il dit. D’autre part, le diplomate russe a indiqué que les entretiens avec M. Hoss avaient porté sur les relations économiques entre les deux pays. Il a précisé dans ce cadre que le président de la commission libano-russe était, jusqu’au départ du Cabinet Hariri, l’ancien ministre de l’Économie, M. Yassine Jaber. Il conviendrait, selon M. Peressypkine, de nommer à sa place un nouveau président. Le troisième point soulevé par l’ambassadeur russe concerne le nom d’une rue située à proximité du siège de la chancellerie. «À notre demande, la municipalité de Beyrouth a décidé de donner le nom du poète Alexandre Pouchkine à l’une des rues qui jouxtent l’ambassade. Cette mesure nécessite encore l’approbation du Conseil des ministres. Nous avons donc demandé à M. Hoss d’accélérer la procédure», a ajouté M. Peressypkine. Le président du Conseil a reçu par la suite la délégation de l’agence internationale pour l’énergie atomique actuellement en visite au Liban. Le porte-parole de la délégation, M. Mohammed Baradei, a notamment indiqué qu’une collaboration entre l’agence et le Liban pouvait être envisagée dans les domaines de l’environnement, de l’agriculture et de la santé. Puis, M. Hoss a conféré avec le secrétaire général du conseil juridique britannique pour le Moyen-Orient, M. Ibrahim Kanaan. À sa sortie du Sérail, celui-ci a notamment indiqué que « le gouvernement avait l’intention d’élaborer de nouveaux projets de loi qui nécessitent une étude approfondie». D’où, selon lui, la possibilité de recourir aux organisations civiles, «seules susceptibles de provoquer le changement requis au niveau de l’administration libanaise». Parmi les autres visiteurs du grand Sérail, le mufti de Saïda et du Sud, cheikh Mohammed Sélim Jalal, accompagné d’une délégation importante d’associations culturelles et sociales du Sud. À l’issue de la rencontre avec le Premier ministre, cheikh Jalal a rendu hommage à l’initiative «courageuse» de l’État, consistant à «préserver les deniers publics et à demander des comptes aux responsables». Le dignitaire sunnite a en outre souhaité que « la Justice suive son cours, loin de toute ingérence». Délégation de la Banque islamique Le chef du gouvernement a également reçu une délégation de la Banque islamique pour le développement, présidée par M. Ali Jawhari. Celui-ci a déclaré que la visite de la délégation à M. Hoss s’inscrivait dans le cadre des pourparlers que le Premier ministre a récemment effectués en Arabie séoudite. Les entretiens au grand Sérail ont ainsi porté sur une série de nouveaux projets concernant les ressources hydrauliques et le retour des personnes déplacées, au financement desquels la Banque islamique pourrait contribuer. )