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Actualités - CHRONOLOGIE

Santé - Don d'organes, don de la vie Cinq opérations de transplantation effectuées avec succès à l'hôpital Rizk

«C’est la meilleure chose qu’une personne puisse faire au cours de sa vie» a affirmé le jeune soldat Farhat Sajloun qui se remet petit à petit d’une opération de transplantation du cœur effectuée il y a quelques jours à l’hôpital Rizk, simultanément à cinq autres opérations de transplantation (2 reins, 2 cornées et un foie). Cet événement prend toute son importance du fait que le donneur de ces organes, une femme de 60 ans, a pratiquement sauvé la vie de 4 personnes, et rendu la vue à deux autres. Là, il s’agit d’une véritable première, de par l’ampleur de ce don, et l’impact positif qu’il devrait avoir sur l’opinion publique. Organisée par l’Aldor, l’Association libanaise pour le don d’organes et de reins, en présence de l’équipe de médecins qui ont procédé aux interventions chirurgicales, dont le Dr George Tedy qui a effectué l’opération de transplantation du cœur, une conférence de presse a attiré hier, dans les locaux de l’hôpital Rizk, une foule substantielle, venue s’enquérir sur cette affaire exceptionnelle, tant du point de vue de la générosité du don que de la logistique mise en place pour la réussite de l’événement. «Il a fallu procéder très vite», note le Dr Assad Rizk, propriétaire de l’hôpital, qui explique que cinq des six opérations ont eu lieu dans son établissement, (le cœur, les deux reins, et les deux cornées) la transplantation du foie ayant eu lieu à l’AUH. Ce n’était pas une affaire de toute sinécure, commente le Dr Rizk en relatant le déroulement des opérations qui ont sollicité une véritable «mobilisation du corps médical» . Bref, un succès d’autant plus magistral que les opérations ont été faites sur le champ, sitôt après que la famille de la défunte (dont l’anonymat a été préservé) a donné son accord, c’est à dire, tard dans la nuit, immédiatement après le décès. Ayant déjà procédé à plusieurs opérations de transplantation, de reins et de cornées principalement, l’hôpital Rizk possédait, il est vrai, les structures nécessaires à ce genre d’interventions, mais ne s’attendait certainement pas à accueillir 5 organes d’un seul coup ! Impressionnés et quelque peu émus par le symbolisme et la générosité d’un tel acte, les journalistes présents dans la salle se sont empressés de s’enquérir sur les modalités mises en place pour effectuer les dons. Prenant la parole en sa qualité de président de l’Aldor, le Dr Gaby Kamel a expliqué que la procédure consiste, pour la personne concernée, de faire part, de son vivant, de sa volonté de faire don d’un ou plusieurs de ses organes et de confirmer cela par le biais d’une «carte de donneur» établie par l’association, qui a recueilli jusqu’à ce jour plus 1000 signatures. Le Dr Kamel a également affirmé que l’Aldor lancera, très prochainement, une campagne d’information nationale parallèlement à l’ouverture de plusieurs points de relais couvrant plusieurs régions libanaises. (x) «Convaincue de sa mission désintéressée», l’Aldor se dit prête «à coopérer avec toutes les sociétés nationales et internationales ainsi qu’avec tous les hôpitaux» ce qui faciliterait certainement l’opération de centralisation des informations ( sur les donneurs aussi bien que sur les receveurs) et permettra un échange ‘rationalisé’ entre les hôpitaux. Et le Dr Gaby Kamel de conclure son intervention en citant un passage de l’ouvrage du Dr Gerald G. Jampolsky, intitulé “Good Bye to Guilt”. Ce dernier, dit-il, parle du «Lit de la vie», ( et non plus de mort) car, grâce aux dons d’organes, ce sont d’autres vies qui vont être restituées. «S’il est besoin d’enterrer absolument quelque chose, écrit le Dr Jampolsky dans une magnifique tirade, après avoir émis son souhait de donner la totalité de ses organes, «que ce soit mes fautes, mes faiblesses, et toute malveillance que j’ai pu commettre à l’encontre de mon prochain. Que l’on se souvienne de moi grâce au bien qui sera fait à ceux qui en ont besoin. Faites ce que je vous demande et éternellement je vivrais» écrit le médecin. P. S. : En attendant l’ouverture d’un centre permanent, à Beyrouth, les personnes intéressées peuvent appeler au numéro suivant : 01-332044
«C’est la meilleure chose qu’une personne puisse faire au cours de sa vie» a affirmé le jeune soldat Farhat Sajloun qui se remet petit à petit d’une opération de transplantation du cœur effectuée il y a quelques jours à l’hôpital Rizk, simultanément à cinq autres opérations de transplantation (2 reins, 2 cornées et un foie). Cet événement prend toute son...