Présidence de la République - Vingt spécialistes au service du public 3250 plaintes déposées au bureau des réclamations de Baabda en moins de cent jours (photo)

Moins de cent jours après sa création, le bureau des réclamations de la présidence de la République a déjà reçu 3 250 plaintes dont 2 210, soit 64 %, ont été complètement traitées. C’est ce qu’a affirmé le chef du bureau des réclamations, le colonel Michel Menassa, dans une rencontre avec les journalistes qu’il a reçus au palais de Baabda. Le colonel Menassa a expliqué que «le bureau fonctionne 24 heures sur 24. Les plaintes de tous ordres sont soit reçues par fax, par téléphone, via l’Internet ou par la poste, soit déposées personnellement. Chaque plainte fait ensuite l’objet d’un dossier qui est alors confié à l’un des 18 à 20 spécialistes – des militaires et des civils – en poste sur place et qui prennent sur eux de mener les enquêtes nécessaires et de suivre l’affaire jusqu’au bout». «L’étude des dossiers a parfois démontré que des erreurs ont été commises par des fonctionnaires», a précisé le colonel Menassa qui a souligné que «des sanctions ont été prises à l’encontre des responsables par leurs supérieurs hiérarchiques directs alors que d’autres responsables ont été déférés devant l’Inspection centrale». «Le bureau des réclamations constitue en fait un trait d’union entre le citoyen et l’État, a précisé le colonel Moussa. Son but principal est tout simplement d’apporter des solutions aux problèmes de la population. Mais il ne s’agit pas pour lui de s’ingérer dans les affaires administratives ou judiciaires ou de faire une quelconque pression sur une administration ou un ministère. Le bureau n’entre en contact qu’avec le ministre concerné ou le directeur général. Il n’est pas non plus un tribunal car il s’agit avant tout de respecter le principe de la séparation des pouvoirs». Un bureau de propositions «Le bureau des réclamations de la présidence de la République est aujourd’hui en passe de devenir également un bureau de propositions», a encore annoncé le colonel Moussa. «Le bureau commencera en effet très bientôt à recueillir les propositions des citoyens dans tous les domaines et ce, afin de permettre aux responsables de pouvoir écouter les citoyens et à ceux-ci de pouvoir se faire entendre de ceux qui gèrent leurs affaires». «Aujourd’hui, le bureau reçoit quelque 35 plaintes par jour alors qu’il en recevait 850 environ par jour lorsqu’il a commencé à fonctionner», a également précisé le colonel Moussa qui a indiqué que le bureau a souvent eu à traiter des cas sociaux. À titre d’exemple, le colonel Moussa a raconté le cas d’une fillette de six mois atteinte d’une hémorragie et que ses parents n’avaient pas les moyens de soigner. Le bureau, a précisé le colonel, est immédiatement entré en contact avec le ministre de la Santé et l’affaire a pu être réglée. En réponse à une question, le colonel Moussa a expliqué que certaines «affaires» sont traitées «rapidement, sur un simple coup de téléphone» alors que «d’autres, plus complexes, nécessitent sept à dix jours».