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Actualités - DISCOURS

Lahoud aux jeunes d'Arnoun : vous avez brisé les barrages de la diplomatie (photo)

«À Arnoun, les jeunes ont brisé les barrages de la diplomatie et réalisé de leurs propres mains ce que la politique n’a pas pu réaliser». C’est ce qu’a affirmé hier le chef de l’État, le général Émile Lahoud, dans des propos qu’il a tenus devant une délégation des jeunes ayant participé à la levée du blocus imposé par les forces israéliennes à Arnoun. C’est en fait un accueil très chaleureux et très amical que le général Lahoud a réservé à ses hôtes avec lesquels il s’est entretenu pendant près d’une heure et quart. Le président de la République a d’abord félicité les jeunes et salué leur «courage» et leur «réalisation nationale». «Vous croyez à l’indépendance et vous étiez prêts à vous sacrifier pour la patrie», a dit le général Lahoud qui a réaffirmé son «appui aux jeunes et aux étudiants qui sont l’espoir dans le changement et la base essentielle de l’édification de la patrie» et «qui traduisent également la volonté d’unification de la patrie loin de toutes les considérations confessionnelles». Le président de la République a en outre proclamé «l’appui de l’État à la Résistance au Liban-Sud et dans la Békaa-Ouest». «Les martyrs de la Résistance sont les martyrs de la patrie», a-t-il dit. Le président de la République a patiemment écouté les jeunes s’exprimer et lui raconter leurs espoirs et leurs inquiétudes aux- quels il a répondu méthodiquement. Soulignant dans ce cadre sa «détermination à poursuivre le processus de changement et de réforme», le général Lahoud a réaffirmé les orientations annoncées dans son discours d’investiture pour ce qui a trait à «l’édification de l’État de droit, des institutions, de la justice sociale, de la démocratie et de la lutte contre la corruption et le confessionnalisme». L’âge de vote Évoquant la loi électorale, le chef de l’État a affirmé devant les jeunes qu’elle doit être «juste et équitable pour tous et pour toutes les régions». Il a proclamé son appui à la réduction à 18 ans de l’âge de vote. Évoquant l’Université libanaise, le président a réaffirmé l’importance de son rôle au niveau de la «fusion nationale». Se déclarant pour l’amélioration du niveau de l’UL, il a souligné que «la vie universitaire doit être libre et garante de la liberté d’expression pour tous» et a insisté sur l’importance de «l’indépendance de l’Université». Sur un autre plan, le président Lahoud a souligné son attachement à «la concomitance des volets syrien et libanais du processus de paix». «Face à Israël, le Liban est un appui pour la Syrie et la Syrie est un appui pour le Liban», a-t-il dit. En guise de conclusion, le président de la République devait affirmer : «Le Liban ne mourra pas tant qu’y vivent des jeunes comme vous et comme tous ceux qui ont participé à la libération d’Arnoun. Aucune tentative d’annihiler ce pays n’aboutira». Mieux qu’à Tian An Men Interrogé plus tard dans la journée, et plus exactement à son arrivée au siège du Conseil des ministres, sur son entrevue avec les jeunes, le chef de l’État devait comparer ce qui s’est produit à Arnoun à ce qui s’était produit il y a quelques années sur la place Tian An Men, en Chine. «Là-bas, a-t-il dit, un jeune homme s’est tout simplement tenu debout face à un blindé. À Arnoun, on a tiré sur nos jeunes et ils sont restés debout. Ils ont retiré les barbelés et ils ont marché sur un champ sans savoir s’il était ou non miné». Et d’ajouter : «Depuis longtemps, personne n’a donné au Liban autant que ces jeunes. Ils ont porté haut le nom du Liban et ce qu’ils ont fait est entré dans l’histoire du Liban».
«À Arnoun, les jeunes ont brisé les barrages de la diplomatie et réalisé de leurs propres mains ce que la politique n’a pas pu réaliser». C’est ce qu’a affirmé hier le chef de l’État, le général Émile Lahoud, dans des propos qu’il a tenus devant une délégation des jeunes ayant participé à la levée du blocus imposé par les forces israéliennes à Arnoun. C’est en...