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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : retour au calme

Se rendant compte du peu d’impact du changement politique intervenu en Israël sur le marché des changes de Beyrouth, les opérateurs se sont abstenus hier de prendre de nouvelles initiatives au passif du dollar dont les cours restaient confinés dans d’étroites limites au sein de la fourchette élargie de la Banque du Liban (BDL). Celle-ci, en maintenant ses deux taux d’intervention à l’achat et à la vente du billet vert entre 1 502,00 et 1 514,00 LL, est parvenue donc à le faire clôturer au taux moyen indicatif de 1 508,00 LL, comme depuis la mi-décembre. Quant aux établissements de crédit, ils ont continué de négocier le dollar à des cours inférieurs au haut de la fourchette d’intervention de la BDL, entre 1 510,00 et 1 511,00 LL, en raison de la présence d’une contrepartie valable à l’offre en dehors d’elle à ces prix, ont indiqué les cambistes. Selon ces mêmes milieux, le volume d’affaires de la journée d’hier ne s’est guère développé, atteignant quelque neuf millions de dollars, entièrement échangés par les banques de la place à l’achat et à la vente. Raffermissement du dollar à l’étranger À l’étranger, le dollar s’est apprécié à son plus haut niveau depuis sept mois face au yen, hier, sur les marchés des changes internationaux tout en manifestant une grande résistance face à l’euro au lendemain du maintien des taux d’intérêt américains par la Réserve fédérale (Fed) et sa menace de resserrement éventuel du loyer de l’argent. La Fed avait décidé la veille à l’issue de la réunion de son comité monétaire de laisser ses taux inchangés mais a prévenu qu’elle opterait pour un éventuel resserrement de la politique monétaire si les tendances inflationnistes qui semblent poindre aux États-Unis se confirment. Ces menaces n’ont toutefois pas troublé outre mesure le marché des actions américains. Wall Street n’avait accusé qu’un léger repli la veille après l’annonce de la Fed, et l’indice Dow Jones était à nouveau en territoire positif hier. Donc, rassurés par la relative stabilité de la bourse américaine, les cambistes se sont remis à acheter le dollar. Son appréciation a été d’autant plus nette face au yen qui souffrait de son côté d’une cinquième séance consécutive de baisse à la Bourse de Tokyo qui a clôturé hier en recul de 1,5 %. L’euro a évolué pour sa part dans des marges étroites face à la devise américaine en l’absence d’actualité économique importante dans la zone euro et alors que la poursuite du conflit au Kosovo continuait à le maintenir sous pression. La devise unique européenne n’a par ailleurs pas réagi aux déclarations du gouverneur de la Banque de France Jean Claude Trichet au quotidien Le Monde d’aujourd’hui. «Les marchés des changes ont eu tendance, à court terme, à saluer la croissance vigoureuse des États-Unis par rapport à l’Europe. Mais l’euro a aujourd’hui un fort potentiel d’appréciation « , a-t-il affirmé. Quant au sterling, il ne s’est que légèrement replié face à un dollar revigoré, pliant légèrement sous l’effet de la publication hier des minutes de la réunion du Comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre. Ces dernières ont révélé que 4 des 9 membres du Comité s’étaient prononcés au début du mois pour une nouvelle baisse des taux britanniques d’un quart de point en pourcentage. Compte tenu de toutes ces considération, le dollar s’est négocié à New York, comme suit : – 1,0645 pour un euro contre 1,0680, la veille. – 1,6180 pour un sterling contre 1,6205. – 1,8375 DM contre 1,8310. – 6,1625 FF contre 6,1425. – 1,5040 FS contre 1,4990. – 1 818,95 lires contre 1 811,60. – 124,30 yens contre 123,20. Bourse de Beyrouth : sous le signe de la hausse de Solidere Sur les places boursières, la Bourse de Beyrouth a fonctionné encore hier sous le signe de la poursuite de la hausse des actions Solidere des deux catégories «A» et «B» de 7 5/8 à 8,00 dollars, dans un marché autrement stable sur le restant de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a regagné 0,86 % à 76,82 points, alors que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires s’est maintenu en l’état à 179,23 points. Ce mouvement s’est déroulé dans un volume d’affaires très modéré avec 84 326 actions échangées d’une valeur globale de 455 517 dollars. Wall Street : tendance mitigée Par ailleurs, la tendance a été mitigée hier à Wall Street, après la nervosité affichée au cours des trois dernières séances dans l’attente de la décision de la Réserve fédérale en matière de taux d’intérêt, le marché ayant repassé dans le rouge après un départ bien orienté. Certes, les boursiers ont digéré le message délivré la veille par la Fed sur les risques dans les prochains mois d’avoir des tensions inflationnistes qui nécessiteraient un relèvement des taux d’intérêt. Cette mise en garde ne veut pas dire pour autant que les conditions du crédit seront plus sévères dans deux, trois ou cinq mois, estime-t-on dans les salles du marché. Pourtant, nombre d’intervenants ont préféré devoir rester sur la défensive, ce qui a fait osciller l’indice Dow Jones irrégulièrement dans les deux sens. C’est ainsi qu’après un plus bas à 10 797,13 points et un plus haut à 10 891,81 points, cet indice a affiché en préclôture 10 857,51 points, en légère hausse de 20,56 points sur la veille. Les Bourses européennes tirées par les télécoms et les financières Les marchés boursiers européens ont terminé mercredi sur des hausses dépassant souvent un pour cent, grâce à un regain d’intérêt pour les compartiments des télécommunications et des financières, les investisseurs ayant été soulagés de voir que la Fed a reporté à plus tard un éventuel relèvement de ses taux d’intérêt. Le compartiment des télécoms a été entraîné par une forte poussée en avant des groupes italiens Olivetti et Telecom Italia, à deux jours de l’expiration de l’OPA hostile de 60,5 milliards d’euros d’Olivetti sur Telecom. Après un mauvais début de journée, les pétrolières se sont redressées suivant une reprise des cours du brut intervenue malgré un gonflement plus fort que prévu des stocks américains. Le Brent à terme, qui avait chuté mardi de 68 cents, en a repris six, à 15,20 dollars le baril. L’indice Euro STOXX 50 des valeurs vedettes de la zone euro a gagné 1,23 %, à 3 653, tandis que l’indice paneuropéen Eurotop 300, à plus large base, prenait 1,12 %, à 1 284,53. De toutes les places européennes, c’est Milan qui a enregistré la plus forte hausse, de 2,08 %, suivie par Bruxelles (2,03 %), Madrid (1,90 %), Paris (1,46 %) et Amsterdam (1,42 %). Pour les autres places, les gains restent inférieurs à un pour cent : Londres (0,97 %), Francfort (0,52 %) et Zurich (0,39 %). À la fermeture des marchés européens le Dow Jones affichait à Wall Street une avance de 0,24 % environ, ayant ainsi largement compensé son repli de 0,15 % de la veille. «Il y a une petite reprise de certaines valeurs (...), les cycliques semblent plutôt bien se redresser et certaines financières remontent très nettement, mais il n’y a pas de tendance vraiment définie, seulement du soulagement après la réunion de la Fed», a constaté Jamie Sandison, gestionnaire de portefeuille chez Edinburgh Fund Managers. Aux financières, les Banques françaises BNP, Société Générale et Paribas ont été parmi les valeurs les mieux orientées de secteur, des analystes ayant estimé qu’elles se traitaient toutes les trois à de trop faibles niveaux, compte tenu de leur valeur nette d’actifs. BNP a monté de 4,0 %, Société Générale de 1,8 % et Paribas de 4,1 %. À Londres, British Telecommunications a fini sur une avance de 4,6 %, dopée par de bons résultats trimestriels grâce notamment à une forte croissance dans la téléphone mobile et les services Internet. Tokyo : en forte baisse La Bourse de Tokyo, déstabilisée par les menaces de relèvement des taux américains et les inquiétudes concernant le secteur bancaire japonais, a terminé mercredi en baisse de 1,5 %, concluant en territoire négatif pour la cinquième séance d’affilée, selon les opérateurs.
Se rendant compte du peu d’impact du changement politique intervenu en Israël sur le marché des changes de Beyrouth, les opérateurs se sont abstenus hier de prendre de nouvelles initiatives au passif du dollar dont les cours restaient confinés dans d’étroites limites au sein de la fourchette élargie de la Banque du Liban (BDL). Celle-ci, en maintenant ses deux taux...