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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Une soixantaine de Katioucha sur la Galilée Israël juge très grave les tirs de roquettes du Hezbollah(photo)

Alors qu’Ehud Barak promettait, à peine élu Premier ministre d’Israël, de retirer son armée du Liban-Sud dans un délai d’un an, la situation dans la zone frontalière a connu dans la nuit de lundi à mardi un rebondissement majeur, avec le tir par le Hezbollah d’une soixantaine de roquettes de type Katioucha sur la Galilée, en représailles à des bombardements israéliens qui avaient tué dans la soirée de lundi deux civils libanais. Les autorités militaires israéliennes ont jugé «très graves» les tirs de Katioucha sur le nord de l’État hébreu, qui ont fait neuf blessés légers et d’importants dégâts. «Nous estimons que ces tirs, qui ont visé des civils en violation des accords conclus après l’opération Raisins de la colère (avril 1996), sont très graves», a déclaré un porte-parole militaire israélien, cité par l’AFP. «Nous allons porter plainte auprès du comité international chargé de veiller à l’application de ces accords», a-t-il ajouté. Le comité était réuni à Naqoura pour examiner des plaintes libanaises et israéliennes antérieures à ces derniers événements. Dans un communiqué publié à Beyrouth, le Hezbollah a affirmé avoir tiré six salves de roquettes Katioucha sur quatre localités du nord de la Galilée. Il a affirmé «vouloir venger la mort de deux Libanais» tués par le bombardement du village de Zaoutar al-Charqiyé, jouxtant la zone occupée. Les deux victimes, Saddam et Farid Harb, deux cousins âgés respectivement de 19 et de 20 ans, ont été inhumés hier en journée dans leur village lors d’une cérémonie funèbre organisée en présence de plusieurs responsables du Hezbollah. Depuis le début de l’année, 11 civils libanais ont été tués et 37 blessés au Liban-Sud. Selon une source des services de sécurité au Liban-Sud, les artilleurs du Hezbollah ont tiré entre 2h00 et 3h00 une soixantaine de roquettes à partir de zones faisant face aux secteurs central et occidental de la zone occupée. Une source militaire israélienne a rapporté que la plupart des roquettes sont tombées à l’intérieur de la ville de Kiryat Shmona, blessant très légèrement neuf personnes et causant des dégâts. Les pompiers sont sortis pour éteindre des incendies, alors que les habitants étaient terrés dans les abris. En riposte aux tirs de roquettes du Hezbollah, les chars israéliens postés à la lisière de la zone occupée ont tiré une quarantaine d’obus sur quatre villages libanais, alors qu’un avion de reconnaissance israélien survolait le Liban-Sud. Hier soir, l’aviation israélienne a mené des raids aériens sur des fiefs du parti islamiste au Liban-Sud. Trois appareils ont tiré à partir de 20h00 à trois reprises douze missiles air-sol sur les abords du village de Yater, faisant face au secteur occidental de la zone occupée, selon des sources policières, qui n’ont pas fait état de victime. Peu auparavant, le Hezbollah avait bombardé une position de l’Armée du Liban-Sud (ALS) à Baraachit, dans la zone occupée. L’ALS a affirmé qu’il n’y pas eu de victime. La brusque poussée de tension à la frontière est intervenue quelques heures après la victoire du travailliste Ehud Barak aux élections générales en Israël. «Je tends la main aux habitants du nord d’Israël qui se trouvent dans les abris. D’ici un an, nous mettrons fin au conflit au Liban», a déclaré M. Barak au cours de sa première intervention publique. Le dirigeant travailliste avait déjà promis pendant sa campagne électorale de retirer les troupes d’occupation israéliennes du Liban-Sud dans un délai d’un an après son élection.
Alors qu’Ehud Barak promettait, à peine élu Premier ministre d’Israël, de retirer son armée du Liban-Sud dans un délai d’un an, la situation dans la zone frontalière a connu dans la nuit de lundi à mardi un rebondissement majeur, avec le tir par le Hezbollah d’une soixantaine de roquettes de type Katioucha sur la Galilée, en représailles à des bombardements israéliens qui...