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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

La classe politique presse le gouvernement de recourir au Conseil de sécurité

L’affaire d’Arnoun continue de susciter les réactions des milieux politiques qui, dans l’ensemble, pressent le gouvernement de déposer une plainte contre Israël au Conseil de sécurité des Nations unies, même s’il n’y a aucune chance que ce recours puisse aboutir. De Paris, le Amid du Bloc national Raymond Eddé a adressé au chef du Parlement Nabih Berry le message suivant : «Monsieur le Président Concernant l’annexion, par Israël, du village d’Arnoun, je viens de lire, dans L’Orient-Le Jour du 24 février 1999, que : “Vous préférez essuyer un échec au Conseil de sécurité, qu’assister, passivement, à l’annexion d’une parcelle supplémentaire du territoire libanais par Israël, sous les yeux du Comité de surveillance”. Je suis tout à fait de votre avis. Je n’ai cessé, depuis des années, de soutenir ce point de vue. Le Liban a donc intérêt que l’Amérique, qui est l’alliée d’Israël, continue à opposer son veto au Conseil de sécurité, ce qui prouve, d’abord, son «attachement» au Liban... et dans l’espoir, ensuite, que l’Onu se rende compte, un jour, qu’il est temps de mettre fin à ce veto abusif et parfois dangereux. Sinon, la résolution 425 ne sera jamais exécutée et Israël annexera le Liban-Sud, au moins jusqu’au Litani dont le sionisme convoite les eaux depuis 1919. Je vous adresse mes vives félicitations». Pour sa part, l’ancien ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz a exhorté le gouvernement à présenter une plainte auprès du Conseil de sécurité «le plus rapidement possible», estimant qu’une telle initiative «ne contrecarrerait pas les efforts entrepris par la diplomatie américaine auprès d’Israël pour rétablir le statu quo ante». Pour M. Boueiz, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à son domicile à Zouk, si les efforts américains étaient couronnés de succès, le Liban serait toujours en mesure de retirer sa plainte. L’ancien chef de la diplomatie a préconisé qu’une plainte soit également présentée par le conseil de la Ligue arabe à la suite d’une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des pays membres. Selon lui, cela aurait l’avantage de renforcer la position libanaise aux Nations unies. Il a estimé qu’une décision libanaise de ne pas présenter de recours auprès du Conseil «équivaudra à dispenser celui-ci d’avoir à assumer ses responsabilités et constituera un précédent dangereux en ce qui concerne le traitement par les petits pays des questions liées à l’occupation». Il a enfin estimé que le Comité international de surveillance chargé de veiller au respect des accords d’avril 1996 au Liban n’avait «pas les moyens de rectifier la situation ou de stopper les agressions». De son côté, un député du Hezbollah, Ammar Moussaoui, a estimé lors d’une conférence de presse qu’une plainte du Liban auprès du Comité de surveillance «consacrerait ce comité en tant qu’instance définitive pour la question de l’occupation israélienne de territoires libanais, un objectif qui est poursuivi par les États-Unis et par l’entité sioniste, qui cherchent ainsi à empêcher un retour du Liban auprès des instances internationales». M. Moussaoui a considéré que, de toutes façons, le comité de surveillance «n’est pas compétent» pour traiter de la question d’Arnoun. Estimant qu’une plainte auprès du Conseil de sécurité est «un droit des plus élémentaires pour un pays dont la souveraineté a été agressée», il a souligné que «la menace de veto américain ne devrait pas influer sur la position libanaise». «Que les États-Unis mettent leur veto, cela prouverait une fois de plus leur alignement sur l’entité sioniste et dévoilerait la contradiction de la position de la diplomatie américaine, qui prétend se tenir aux côtés du Liban», a-t-il dit. Quant à la commission parlementaire de la défense, de l’intérieur et de la sécurité, elle a décidé de se déclarer en séance ouverte et a également pressé le gouvernement de présenter un recours auprès du Conseil de sécurité. À l’issue d’une réunion, le président de la commission, le député Sami el-Khatib, a donné lecture des recommandations prises par la commission. Celle-ci estime notamment que les mesures prises par le gouvernement à la suite de l’isolement d’Arnoun «demeurent insuffisantes» et souligne que le Liban devrait recourir au Conseil de sécurité «sans tenir compte de la possibilité de veto».
L’affaire d’Arnoun continue de susciter les réactions des milieux politiques qui, dans l’ensemble, pressent le gouvernement de déposer une plainte contre Israël au Conseil de sécurité des Nations unies, même s’il n’y a aucune chance que ce recours puisse aboutir. De Paris, le Amid du Bloc national Raymond Eddé a adressé au chef du Parlement Nabih Berry le message suivant :...