Beyrouth veut éviter tout faux pas

Le Liban a de nouveau assuré qu’il n’a pas renoncé à poser au niveau international l’affaire d’Arnoun, mais qu’il patiente pour donner à la diplomatie américaine le temps de la régler et pour éviter de provoquer au sein du Conseil de sécurité un débat autour de la résolution 425. Des sources gouvernementales ont rejeté les propos selon lesquels le Liban «hésite à porter l’affaire d’Arnoun devant le Conseil de sécurité». Elles ont expliqué que Beyrouth «ne peut pas limiter son initiative au dossier d’Arnoun et qu’il n’est pas dans l’intérêt du Liban d’ouvrir la voie devant un nouveau débat sur la résolution 425 au sein du Conseil de sécurité, d’autant que l’affaire d’Arnoun est une partie d’un tout indivisible». Pour ces raisons, a-t-on ajouté de mêmes sources, le Liban «se montre prudent dans ses contacts afin d’éviter tout faux pas». À sa sortie du Grand Sérail, le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a déclaré à la presse que le délégué permanent du Liban aux Nations unies, M. Samir Moubarak, lui a communiqué les résultats des contacts qu’il a déjà entrepris au sujet d’Arnoun auprès des représentants des États «influents» à l’Onu. M. Hoss a par ailleurs démenti les informations selon lesquelles l’ambassadeur des États-Unis, M. David Satterfield, a transmis au Liban une proposition américaine de donner jusqu’au 16 mars une chance aux démarches américaines.