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Actualités - CHRONOLOGIE

Gouvernement - Arnoun au centre des débats ministériels Le Conseil des ministres renonce à privatiser Télé-Liban (photos)

Les difficultés financières et la structure administrative de Télé-Liban, ainsi que l’incorporation d’Arnoun à la zone occupée par Israël dans la zone frontalière ont été les deux principaux sujets débattus hier en Conseil des ministres. Celui-ci a décidé de ne pas privatiser la chaîne nationale et doit examiner son dossier de nouveau dans deux semaines, à la lumière d’un nouveau rapport que le ministre de l’Information, M. Anouar el-Khalil, lui présentera. Ce rapport sera la synthèse des remarques et des propositions formulées par les ministres en vue d’un redressement de la situation de Télé-Liban. En ce qui concerne Arnoun, le Conseil des ministres a réaffirmé qu’il n’aura de cesse jusqu’à ce que cette localité soit de nouveau rattachée au territoire contrôlé par l’État. Le Conseil des ministres s’est réuni en fin d’après-midi en son siège à Badaro, sous la présidence du chef de l’État, le général Émile Lahoud, qui a affirmé la détermination des autorités à suivre jusqu’au bout l’affaire d’Arnoun. Le président Lahoud a aussi estimé qu’Israël devra assumer «à tous les niveaux» les conséquences de l’annexion de ce village du Liban-Sud. Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, devait laisser entendre à son tour que le Liban n’a pas renoncé à saisir le Conseil de sécurité d’une plainte, mais qu’il entreprend pour le moment des contacts préliminaires avec les pays arabes, ainsi qu’avec «les États influents auprès de ce Conseil». Selon M. Hoss, le Liban «n’épargnera aucun effort pour empêcher Israël d’atteindre ses objectifs». Les propos du président Lahoud et de M. Hoss ont été rapportés au terme de la réunion par le ministre de l’Information. M. el-Khalil a expliqué à son tour que si le Liban a décidé de patienter avant de recourir au Conseil de sécurité, ce n’est pas à cause de pressions américaines, mais pour donner toutes les chances de succès à son initiative. Il souhaite aussi attendre le résultat des démarches de Washington auprès de Tel-Aviv. Le ministre a ensuite réaffirmé l’appui des autorités aux actions de résistance et a minimisé l’importance des menaces de représailles contre le Liban. Il les a situées dans le cadre des surenchères politiques à la veille des élections israéliennes. Exposé de Jean-Claude Boulos Concernant le dossier de Télé-Liban, il convient de noter qu’avant de s’y attaquer, le Conseil des ministres a écouté l’exposé du PDG de la chaîne nationale, M. Jean-Claude Boulos, sur la situation dans laquelle Télé-Liban se trouve. Quarante-cinq minutes durant, M. Boulos a expliqué au président Lahoud et aux ministres les problèmes auxquels la chaîne nationale est confronté, le principal problème étant son déficit budgétaire. Les pertes de Télé-Liban s’élèvent à un million 500 mille dollars par mois, sans compter ses dettes qui se chiffrent à 37 millions de dollars. Il a en outre exposé aux responsables les causes et l’évolution des difficultés de Télé-Liban, pendant que des diapositives étaient projetées. Diverses propositions de règlement ont été avancées pour renflouer les caisses de la chaîne nationale et combler son déficit budgétaire. L’une d’elles consiste à «exploiter les canaux utilisés par les chaînes privées pour émettre par satellite», selon les explications du ministre de l’Information. On sait que Télé-Liban a le monopole des canaux de TV. En louant ceux qui sont utilisés pour les diffusions par satellite, elle peut «réunir une partie des fonds qui seront nécessaires pour sa restructuration», a-t-il ajouté. Les propositions formulées, «dont certaines se rapprochent» feront l’objet d’une synthèse qui sera de nouveau examinée en Conseil des ministres dans deux semaines. Le gouvernement devra dans le même temps agréer une nouvelle stratégie de travail au sein de Télé-Liban, impliquant une révision de son organigramme. Parmi les mesures envisagées, le licenciement de quelque 150 fonctionnaires en surnombre. Le problème est qu’une telle décision coûtera au Trésor 35 millions de dollars en indemnités. De sources ministérielles, on a indiqué que le gouvernement n’a pas complètement écarté cette éventualité. Il pourrait effectivement y revenir. Dans ce cas, le paiement des indemnités sera échelonné. Par ailleurs, le ministre de l’Information a indiqué en réponse à une question, que le gouvernement projette de s’attaquer au dossier de location de câbles télévisés par des individus. «Nous ne pouvons pas tolérer l’anarchie qui prévaut sur ce plan. Un terme doit être mis à ce genre de piratage», a-t-il déclaré en notant toutefois l’absence de textes de loi pouvant servir de base à l’interdiction de ce genre de marché.
Les difficultés financières et la structure administrative de Télé-Liban, ainsi que l’incorporation d’Arnoun à la zone occupée par Israël dans la zone frontalière ont été les deux principaux sujets débattus hier en Conseil des ministres. Celui-ci a décidé de ne pas privatiser la chaîne nationale et doit examiner son dossier de nouveau dans deux semaines, à la lumière d’un...