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Actualités - CHRONOLOGIE

Le comité de surveillance a refusé de prendre parti L'affaire Arnoun portée devant le Conseil de sécurité de l'Onu

Le Liban a décidé de déposer une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’Onu, après l’annexion d’Arnoun par Israël, dans la nuit de mercredi à jeudi dernier. La décision a été prise par le président de la République et le président du Conseil, au cours d’une réunion hier soir au Palais de Baabda, après que le comité de surveillance eut échoué à prendre une résolution favorable à la thèse du Liban dans cette affaire. Alors que le Liban demande le retour au statu quo ante à Arnoun et le démantèlement des barbelés et du champ de mines dans lesquels a été enserré le village, le comité de surveillance s’est contenté de prendre acte des divergences de points de vue israélien et libanais. L’État hébreu affirme pour sa part deux choses contradictoires. D’une part, que les mesures prises visent à empêcher qu’Arnoun serve d’abri aux commandos lançant des opérations de résistance contre l’armée israélienne, et d’autre part, que le village est déjà compris dans la zone de sécurité autoproclamée par Israël au Sud. Par ailleurs, le Liban a rejeté une offre israélienne de régler cette affaire par des contacts bilatéraux. Le délégué israélien s’était engagé à aboutir à une décision avant le 16 mars. La décision de porter l’affaire devant la plus haute instance internationale a été prise à la fin d’une longue journée de tractations fiévreuses entre Beyrouth et Nakoura, où le comité de surveillance du cessez-le-feu d’avril 1996 siégeait depuis lundi soir. En recourant à l’Onu, le gouvernement est conscient du fait qu’il prend des risques, celui de se heurter au même type d’objection qui empêche le comité de surveillance de prendre une résolution satisfaisante pour le Liban. On apprenait, en effet, que c’est l’attitude du délégué américain au sein du comité, plus favorable à la thèse israélienne qu’au point de vue du Liban, qui a empêché ce comité de parvenir à une résolution adéquate. Toutefois, le président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, a déclaré préférer essuyer un échec en Conseil de sécurité, après l’avoir alerté, qu’assister passivement à l’annexion d’une parcelle supplémentaire du territoire libanais par Israël, «sous les yeux du comité de surveillance». M. Berry s’est promis de conduire un mouvement de protestation massif dans tout le Liban, au cas où le Liban n’obtiendrait pas satisfaction et qu’Israël ne démantèle pas le système coercitif imposé à Arnoun. Le président de l’Assemblée a fait valoir en particulier que l’initiative israélienne, outre qu’elle constitue une violation de la souveraineté libanaise, désorganise la vie des civils d’Arnoun, en empêchant les écoliers du village de se rendre à Nabatyeh, et les villageois de se rendre dans leurs champs, dont ils sont séparés par un champ de mines. En cours de journée, le chef du gouvernement avait rencontré successivement les ambassadeurs de France Daniel Jouanneau et des États-Unis David Satterfield, pour leur communiquer la position du Liban. L’ambassadeur des États-Unis avait également été reçu par M. Berry. Les diplomates avaient été informés de la position du gouvernement libanais.
Le Liban a décidé de déposer une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’Onu, après l’annexion d’Arnoun par Israël, dans la nuit de mercredi à jeudi dernier. La décision a été prise par le président de la République et le président du Conseil, au cours d’une réunion hier soir au Palais de Baabda, après que le comité de surveillance eut échoué à prendre...