Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - Important dispositif militaire autour de Krayé Chrétiens et musulmans de Saïda se solidarisent face aux fauteurs de troubles

Branle-bas de combat dans toute la région de Saïda après l’incident de Krayé : les forces de l’ordre s’efforcent de découvrir l’identité du motard qui avait ouvert le feu vendredi sur quatre habitants de cette localité située à l’est de Saïda, alors qu’ils se trouvaient dans le supermarché du village. Dans le même temps, chrétiens et musulmans parmi les notables et les forces actives de la région ont tenu une réunion extraordinaire samedi pour affirmer leur attachement à la coexistence dans la région et pour dénoncer l’attentat qui serait, selon eux, commandité par des agents israéliens. Rappelons qu’un élément armé qui circulait à moto a tiré à 19h 30, vendredi, sur quatre hommes qui se trouvaient ce soir-là au supermarché appartenant à Charbel et à Élias Hlayhel, les blessant tous plus ou moins grièvement. Les blessés sont : Élias Hlayhel, Chawki Tannous, Élias Jabbour et Joseph Antoun. Les forces de l’ordre ont aussitôt bouclé le secteur, pendant qu’un important dispositif militaire était établi dans toute la région, notamment dans la ville de Saïda, où des barrages fixes ont été érigés. Samedi, le mohafez du Liban-Sud, M. Fayçal Sayegh, a présidé une réunion extraordinaire en présence du procureur général près la Cour d’appel du Liban-Sud, M. Jamil Bayram, et des chefs de tous les services de sécurité du caza, pour décider des mesures à prendre afin de mettre fin à la vague d’attentats dans cette partie du pays. Depuis quelque temps, en effet, des débits de boisson sont épisodiquement attaqués à Rmaylé et à Saïda. Des intégristes libanais ou palestiniens sont soupçonnés d’être les instigateurs de ces attentats, perpétrés le plus souvent à l’aide d’explosifs. Réunion à l’évêché Commentant l’incident de Krayé, le mohafez du Liban-Sud en a imputé la responsabilité aux «agents stipendiés à Israël», estimant que ce genre d’attentat ne peut s’inscrire dans un cadre confessionnel ou religieux. Dans le même temps, les chefs religieux et politiques de Saïda débattaient au siège de l’évêché maronite de la portée de l’incident. Étaient notamment présents, MM. Michel Moussa, ministre du Travail et des Affaires sociales, Moustapha Saad, député de Saïda, Nazih Bizri, ancien député de la région, Hilal Kobrosli, président du conseil municipal, Oussama Saad, vice-président de l’Organisation populaire nassérienne, Ali Ammar, président du bureau politique de la Jamaa islamiya, NN. SS. Mtanios Khoury et Georges Kouayter, évêques maronite et grec-catholique de Saïda, ainsi que cheikhs Mohammed Sélim Jalaleddine, mufti sunnite de Saïda, Mohammed Osseirane, mufti jaafari de Saïda et de Zahrani et Mohammed Hassan el-Amine, juge chérié jaafari. Dans leurs déclarations respectives au terme de la réunion, tous les participants ont mis l’accent sur la coexistence dans la région de Saïda et ont insisté sur le fait que l’incident de Krayé est l’œuvre de «fauteurs de troubles qui cherchent à attiser les dissensions confessionnelles». Pour sa part, M. Michel Moussa a souligné la détermination du régime à mettre fin à la vague de banditisme, affirmant que les mesures de sécurité prises depuis vendredi soir seront maintenues. Cheikh Jalaleddine a appelé à la mise en place d’un comité de suivi qui regrouperait toutes les composantes de la société à Saïda, pendant que le représentant de la Jamaaa islamiya se disait confiant dans la solidarité des habitants de Saïda, susceptible, selon lui, de barrer la voie aux pêcheurs en eau trouble. Parmi les personnes réunies, certaines ont directement accusé Israël de commanditer les incidents qui secouent de temps en temps, depuis quelques mois, la région de Saïda. Ce point de vue est partagé par Mme Bahiya Hariri, député du Liban-Sud ainsi que par le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, qui ont condamné l’incident de Krayé, dans des déclarations respectives. Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, qui a reçu hier une délégation de la localité, a également stigmatisé la fusillade.
Branle-bas de combat dans toute la région de Saïda après l’incident de Krayé : les forces de l’ordre s’efforcent de découvrir l’identité du motard qui avait ouvert le feu vendredi sur quatre habitants de cette localité située à l’est de Saïda, alors qu’ils se trouvaient dans le supermarché du village. Dans le même temps, chrétiens et musulmans parmi les notables et les...