La route qui tue Un accidenté agonise en attendant qu'un hôpital accepte de le recevoir

Blessé grièvement hier sur l’autoroute Chekka-Tripoli, Khodr Abbas (38 ans), a agonisé hier, des suites d’une hémorragie interne qui n’a pu être jugulée, dans un hôpital de Tripoli ou il avait été admis. Marié, père de trois enfants, l’homme était, au moment de l’accident, en compagnie d’une proche parente, Lamaa Abbas, et de sa fille Mroué, qui ont été atteintes de fractures, mais dont les jours ne sont pas en danger. Transporté à l’hôpital al-Salam, Khodr Abbas a été diagnostiqué souffrant de fractures aux jambes, mais une radiographie devait montrer qu’il souffrait aussi d’une hémorragie interne. L’hôpital ayant affirmé n’être pas équipé pour le soigner, l’homme serait resté sur un chariot plus de quatre heures durant, pendant que des contacts étaient entrepris pour son admission dans divers hôpitaux de Beyrouth. En vain. Finalement, l’hôpital al-Chémali, à Zghorta, ayant donné son approbation, le malheureux a été transporté vers cet établissement de soins, mais il était déjà trop tard. Il avait en effet déjà perdu tout son sang et il est mort en route. Ses proches ont accusé les hôpitaux de négligence et ont assuré que plusieurs personnes s’étaient offertes pour lui donner du sang. Ils ont demandé aux responsables d’enquêter au sujet de ce lamentable incident et de la légèreté avec laquelle médecins et hôpitaux traitent les blessés graves.