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Actualités - CHRONOLOGIE

Union européenne - Tenir compte de la sécurité d'Israël, dit Fisher Un accord de partenariat dès cette année (photo)

Les négociations pour un accord de partenariat entre le Liban et l’Union européenne redémarreront au début du mois prochain, a annoncé hier le ministre de l’Économie, M. Nasser Saïdi, qui attend par ailleurs à ce que l’accord soit conclu cette année. M. Saïdi a tenu ces propos au terme d’une réunion de travail avec le chef de la diplomatie allemande, M. Joschka Fisher. Le ministre allemand, qui a également discuté avec les officiels libanais des perspectives de paix dans la région, a pour sa part estimé qu’il fallait «tenir compte des impératifs de sécurité d’Israël» pour aboutir à un règlement entre les deux pays. Le chef de la diplomatie allemande est arrivé à midi à Beyrouth, dans le cadre d’une tournée régionale qui l’a déjà menée en Israël et dans les territoires palestiniens et qui doit encore le conduire en Syrie, en Jordanie et en Égypte. Accompagné d’une importante délégation européenne, de l’ambassadeur d’Allemagne M. Peter Witig et de l’émissaire européen au Moyen-Orient M. Miguel Angel Moratinos, le ministre allemand a aussitôt tenu une réunion de travail au Grand Sérail, avec le chef du gouvernement M. Sélim Hoss, en présence notamment de M. Saïdi et de hauts responsables du ministère des Affaires étrangères. Il s’est rendu en soirée à Baabda où il a été reçu par le chef de l’État, le général Émile Lahoud. Les discussions des deux délégations au Grand Sérail ont porté sur le partenariat euro-méditerranéen, sur le projet d’accord en cours de négociation entre le Liban et l’UE ainsi que sur les relations bilatérales. L’Allemagne, rappelle-t-on, assume depuis le 1er janvier la présidence tournante de l’Union européenne. Au terme de la réunion qui a duré une heure, M. Fisher a expliqué dans une conférence de presse, l’objet de sa visite au Liban, qualifiant de «positifs» ses entretiens avec les responsables libanais. Il a aussi exprimé son «admiration» devant le processus de reconstruction au Liban. Le chef de la diplomatie allemande n’a pas toutefois exposé les résultats de la réunion. Et pour cause : les questions des journalistes accrédités au Grand Sérail étaient toutes axées sur le processus de paix. C’est donc M. Saïdi qui s’est chargé d’évoquer les thèmes abordés. Le ministre de l’Économie a souligné qu’une nouvelle page s’ouvre dans les relations du Liban avec l’Union européenne. Il a mis l’accent sur la consolidation des rapports libano-allemands et s’est félicité du fait que l’Allemagne assume la présidence de l’UE. Des questions techniques M. Saïdi a expliqué qu’une série de questions techniques seront examinées au cours d’une réunion qui se tiendra en mars à Beyrouth. Une délégation officielle européenne que présidera M. Peter Zangl, directeur à la Commission européenne, est attendue à cet effet dans la capitale. M. Saïdi a précisé qu’un grand pas a été franchi au niveau des pourparlers libano-européens et a affirmé s’attendre à ce que l’accord de partenariat soit conclu cette année, «si nous parvenons à régler certaines questions en suspens». La suppression des barrières douanières constitue le principal obstacle à un partenariat entre le Liban et l’UE. En dépit des concessions faites par l’Europe qui a étendu la période de grâce accordée au Liban de 12 à 16 ans, le Liban continue de refuser d’abolir ses barrières douanières, les recettes provenant des douanes s’élevant à près de 60 % des rentrées du Trésor. M. Saïdi a aussi indiqué que les délégations libanaise et européenne ont décidé de former une équipe commune qui déterminera le montant et la nature de l’assistance de l’UE dans le cadre de son programme d’aide, (MEDA). En ce qui concerne le processus de paix, le chef de la diplomatie allemande n’a pas voulu révéler la teneur de ses entretiens avec les responsables israéliens. Il a mis l’accent sur l’importance d’un règlement au Liban-Sud, soulignant l’appui de son pays à la mise en application de la résolution 425 du Conseil de sécurité. Il a cependant souligné qu’«un retrait israélien de la partie méridionale du pays et l’application de la résolution 425 ne sont pas suffisants pour aboutir à la paix», estimant qu’«il faut tenir compte des impératifs de sécurité d’Israël». Selon M. Fisher, «la réalisation de la paix commande l’exécution des résolutions (internationales) dans le cadre d’un plan politique global». Il a en outre indiqué que les volets libanais et syrien des négociations avec Israël sont «très importants». «Nous nous sommes engagés à les soutenir», a-t-il ajouté. Il a affirmé qu’«il devrait y avoir maintenant une solution au Liban-Sud. «Il y a des obstacles mais également des progrès substantiels particulièrement dans cette région où un pas important a été franchi par la création du comité de surveillance».
Les négociations pour un accord de partenariat entre le Liban et l’Union européenne redémarreront au début du mois prochain, a annoncé hier le ministre de l’Économie, M. Nasser Saïdi, qui attend par ailleurs à ce que l’accord soit conclu cette année. M. Saïdi a tenu ces propos au terme d’une réunion de travail avec le chef de la diplomatie allemande, M. Joschka Fisher. Le...