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Actualités - CHRONOLOGIE

Processus de paix - L'intervention US aurait été déterminante Israël d'accord pour reporter la date de son retrait

Les États-Unis ont persuadé Barak de reporter au-delà du 7 juillet prochain la date limite qu’il s’est fixée pour un retrait de l’armée israélienne du Liban, si les pourparlers de paix sur les volets syrien et libanais reprennent avant cette échéance, révèle une source diplomatique non libanaise à Beyrouth. Cet engagement aurait été jugé encourageant par Washington, et favorable aux tractations diplomatiques discrètes menées par les responsables américains auprès des parties concernées par cette reprise. La diplomatie américaine, ajoute cette même source, prend au sérieux la volonté affichée par Israël de se retirer du Liban-Sud d’ici le mois de juillet, même si un accord n’a pas été conclu d’ici là. Washington appréhende un tel événement, et pense qu’il pourrait préluder à des heurts qui ne se limiteraient pas au Sud, mais s’étendraient aussi à d’autres régions libanaises et peut-être aussi à la Syrie. Pour s’en convaincre, ajoute la source en question, il suffit de constater que le Liban aussi bien que la Syrie entretiennent l’incertitude sur la position qu’ils adopteraient, en cas de retrait unilatéral israélien du Sud. Et d’ajouter qu’un échantillon des – mauvaises – surprises qui pourraient se produire vient d’être donné, sous la forme de l’opération anti-israélienne que vient de mener au Sud le Jihad islamique, et sa détermination à vouloir reprendre ses attaques à partir du territoire libanais. À travers le comité de surveillance de l’accord d’avril 96, les États-Unis et la France suivent de près ce qui se passe sur le terrain au Liban-Sud, où la fréquence et l’intensité des affrontements sont perçus comme un baromètre de l’état d’avancement des contacts en vue d’une reprise des pourparlers de paix. La source diplomatique non libanaise citée minimise l’importance des efforts diplomatiques qu’inaugurera le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, attendu le 12 courant au Liban, venant de Damas. M. Védrine se rendra ensuite en Égypte, une tournée complémentaire de celle déjà effectuée en Israël et dans les territoires autonomes. Pour la source citée, un premier point faible de l’initiative française est représenté par le fait que le président Chirac n’a pas réussi à effectuer une percée dans le dossier de la résistance, au cours de ses entretiens, la semaine dernière, avec le président iranien Khatami. Le chef de l’État iranien a coupé court aux appels de pied de Paris en affirmant que Téhéran «ne s’ingère pas dans les affaires internes» du Hezbollah. Le second point faible de l’initiative française, ajoute cette source, est que Paris fait cavalier seul et qu’il n’existe aucune coordination entre les diplomaties française et américaine au Proche-Orient, même si des informations et des points de vue sur des sujets épineux sont échangés de temps à autre, notamment en ce qui concerne le volet palestinien. M. Védrine sera précédé dans la région par M. Miguel Angel Moratinos, coordinateur de l’Union européenne pour le processus de paix. Mais le ton de cette dernière (M. Moratinos est attendu au Liban les 10 ou 11 novembre) vient d’être donné à l’occasion de la récente conversation téléphonique entre le responsable européen et le président du Conseil. À M. Moratinos, qui s’étonnait de ce qu’un tribunal militaire libanais ait condamné à mort le représentant du Fateh et de l’OLP au Liban Sultan Aboul Aynaïn, M. Hoss a répondu tout simplement qu’au Liban, «la justice est indépendante». Un représentant personnel du secrétaire général de l’Onu est également attendu dans la région, dans les prochaines semaines, mais sa mission ne devrait pas avoir d’impact sur le processus de paix, et servira tout simplement à réaffirmer l’importance que M. Kofi Annan accorde à un règlement «juste, global et permanent» dans la région. Le Liban attend enfin la visite du chef du département politique de l’OLP, Farouk Kaddoumi, dont la date n’a pas encore été fixée. Une visite prévue avant la publication du jugement condamnant Abou Aynaïn à la peine capitale.
Les États-Unis ont persuadé Barak de reporter au-delà du 7 juillet prochain la date limite qu’il s’est fixée pour un retrait de l’armée israélienne du Liban, si les pourparlers de paix sur les volets syrien et libanais reprennent avant cette échéance, révèle une source diplomatique non libanaise à Beyrouth. Cet engagement aurait été jugé encourageant par...