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Actualités - CHRONOLOGIE

Grève - Traboulsi à l'Orient Le Jour : l'affaire est devant le Conseil d'Etat Les employés de l'EDL en apellent à Lahoud

Visiblement, la suspension de la grève des employés de l’EDL est largement tributaire de la décision que le Conseil des ministres prendra ou ne prendra pas lors de sa réunion d’aujourd’hui concernant leurs revendications. Dans tous les cas, et jusqu’à nouvel ordre, le syndicat maintient son ordre de grève… ce qui ne présage rien de bon pour un certain nombre de régions privées d’électricité depuis 24 heures (comme par exemple Mansourieh, certains quartiers d’Achrafieh et de Ras-Beyrouth notamment). Non pas que l’alimentation en courant ait cessé, mais gare aux pannes si elles surviennent car les équipes de réparation ne bougeront pas aujourd’hui non plus. Ce qui a fait dire au ministre des Ressources hydrauliques et électriques Sleiman Traboulsi que les autorités ne permettraient pas que l’on nuise à l’intérêt public. Ainsi dans un entretien téléphonique avec L’Orient-Le Jour, le ministre a rappelé hier soir que le gouvernement était, certes, soucieux de respecter les libertés consacrées par la Constitution. La direction de l’EDL prendrait toutefois des mesures au cas où le mouvement de protestation devait se prolonger. Le directeur général de l’office Georges Moawad a d’ailleurs publié une circulaire à l’intention des employés, leur enjoignant d’assurer la réparation des pannes de courant ainsi que le bon fonctionnement des centrales thermiques et de toutes les stations de transformation. Lundi, M. Traboulsi avait rappelé que les revendications des employés de l’EDL avaient déjà été approuvées par le Conseil des ministres il y a deux mois. «Mais il faut laisser au Conseil de la Fonction publique le temps d’agir», avait-il dit. Selon M. Traboulsi, le CFP a donné hier son approbation. «Si l’on veut faire les choses dans les règles, il faut néanmoins que le Conseil d’État approuve à son tour les doléances des employés», a-t-il précisé à L’Orient-Le Jour. Reste donc à savoir si le Conseil d’État communiquera aujourd’hui au gouvernement son accord. Le Conseil des ministres pourrait alors donner satisfaction aux revendications que le syndicat des employés de l’EDL a réitérées hier dans un communiqué publié en soirée et adressé au président de la République ainsi qu’au gouvernement. Il demande au Conseil des ministres de promulguer une nouvelle échelle des salaires qui distinguerait entre les techniciens et les employés administratifs, l’intégration au cadre des contractuels ayant réussi au concours de la Fonction publique, l’assurance médicale et hospitalière après la retraite et le règlement des heures supplémentaires. Menace d’escalade «Le syndicat poursuivra sa grève, mais il se montrera positif s’il obtient satisfaction. Dans le cas contraire, il se verra dans l’obligation de recourir à l’escalade», conclut le communiqué des employés de l’EDL. Auparavant dans la journée pourtant, la Fédération des offices autonomes avait décidé de suspendre la grève. Il est vrai que son président Fouad Harfouche avait précisé que les syndicats appartenant à la Fédération avaient toute liberté d’action et de décision. Certains syndicats comme celui de l’Office des eaux du Litani, des chemins de fer, de la Régie ou d’Ogero ont ainsi décidé de suspendre leur mouvement de protestation pour donner une chance à l’État de répondre favorablement à leurs doléances. Quant aux offices des eaux, ils ont observé hier une grève d’avertissement d’un jour, et ce, dans l’ensemble du pays. Ils exigent notamment la constitution d’un conseil d’administration que le gouvernement a trop tardé à former.
Visiblement, la suspension de la grève des employés de l’EDL est largement tributaire de la décision que le Conseil des ministres prendra ou ne prendra pas lors de sa réunion d’aujourd’hui concernant leurs revendications. Dans tous les cas, et jusqu’à nouvel ordre, le syndicat maintient son ordre de grève… ce qui ne présage rien de bon pour un certain nombre de...