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Actualités - ANALYSE

Les autres expectatives

Tandis que hossistes et haririens s’étripent allègrement, les autres courants loyalistes ou opposants observent cette empoignade sans trop s’engager. Du côté de l’opposition, on se montre plutôt satisfait du dialogue instauré par Baabda avec des figures de proue comme MM. Walid Joumblatt et Rafic Hariri. Car à l’approche des élections, véritable enjeu de tout ce qui se passe actuellement, la position du régime paraît bien plus importante sur le plan des développements électoraux que celle d’un gouvernement qui pourrait rendre son tablier avant l’échéance. Du côté des loyalistes qui n’appartiennent pas directement au camp du chef du gouvernement, on privilégie également une attitude d’attente. Pour voir s’il faudra voler au secours de M. Hoss ou s’il vaudra mieux s’en détacher, selon qu’il restera ou non bien en cour auprès des décideurs. Les professionnels s’accordent pour souligner que le sous-débat entre haririens et hossistes sur la place qu’occupe en termes de pouvoir la présidence du Conseil, les uns et les autres s’accusant réciproquement d’avoir affaibli cette instance, reflète la ferme volonté des deux leaders de ne pas partager entre eux le leadership de la communauté sunnite à Beyrouth, chacun le voulant tout entier pour lui seul. Les opposants qui ne sont ni haririens ni joumblattistes disent comprendre parfaitement la réaction ulcérée du président du Conseil au rapprochement des deux leaders avec le régime. Mais ajoutent que lorsque leur propre tour viendra de s’aligner, eux non plus n’ont pas tellement l’intention de pactiser avec le gouvernement actuel. Et précisent que chacun est libre de ses mouvements, n’en déplaise au Premier ministre. De leur côté, les ministres dits politiques s’abstiennent d’entrer dans la danse et de commenter publiquement les développements en cours sur le front Hoss-Hariri. Ils laissent entendre que la conciliation étant désormais tentée par le chef de l’État en personne, ils ne peuvent eux-mêmes pas entrer en ligne pour jouer les médiateurs comme ils le font d’ordinaire. Ces ministres soulignent cependant avec un plaisir non dissimulé que le régime prouve, par son ouverture en direction de l’opposition, que sa volonté de changement ne veut pas dire qu’il veut liquider indistinctement tous les symboles de la vie politique du pays qui ne se rallient pas inconditionnellement au pouvoir. Et ils ajoutent qu’une fois de plus le chef de l’État montre qu’il est le meilleur des démocrates. Cependant ces ministres, loyaux à M. Hoss, affirment que Baabda ne lâche pas ce dernier et tient à le garder. Même pour superviser les élections. Car, disent-ils en conclusion, si le président Lahoud est parfaitement dans son rôle en initiant le dialogue avec les figures de proue de l’opposition, il n’en reste pas moins la tête de l’Exécutif et le gouvernement en place, qui garde sa confiance comme celle de la Chambre, est le sien comme celui du peuple.
Tandis que hossistes et haririens s’étripent allègrement, les autres courants loyalistes ou opposants observent cette empoignade sans trop s’engager. Du côté de l’opposition, on se montre plutôt satisfait du dialogue instauré par Baabda avec des figures de proue comme MM. Walid Joumblatt et Rafic Hariri. Car à l’approche des élections, véritable enjeu de tout ce qui se...